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| | Missives et discussions / Héliogabale | |
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Auteur | Message |
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Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Missives et discussions / Héliogabale Mer 1 Avr - 19:10 | |
| Cher Général Ulysses,
J’ai appris que vous ave fait une mauvaise chute de cheval. J’espère que vous ne souffrez point trop.
Suite à notre mission sur Lycan, l’on m’a proposé un poste dans la Direction de la Communication chez Aether. J’espère avoir autant de gout pour décorer mes nouveaux bureaux que vous et votre chère Abigaelle, car votre demeure est exquise et délicieusement authentique.
Je ne vais pas vous cacher, j’ai cherché à aplanir autant que possible vos – et donc nos – relations avec le Directeur B. Baggins. Il est à espérer qu’il ne vous tient point rigueur pour l’avoir mis en facheuse posture ; les ratlings sont réputés pour leurs pulsions irrépressibles de maculer quiconque et de souiller tout et tous. Mais il reste néanmoins un Directeur d’Aether. Je ne saurais que trop vous conseiller, si vous me le permettez, que de couvrir votre poing de fer militaire de gant de velours corporatiste.
Vous êtes un militaire et un Général, dans vos actes et paroles, jusqu’au bout de vos moustaches et jusqu’au bout de votre pistolet. Vous avez l’habitude des champs de bataille et des affrontements directs. Vous ne tremblez pas lorsque les bruleurs crachent leurs langues de feu. Vous estes habitué à commander et à être obéi.
Mais mettez-vous à la place d’un civil, ne serait-ce qu’un instant. Un civil ne possède ni le sens de la discipline ni celui de l’autorité de l’uniforme. Un civil est ataviquement contestataire de toute autorité. Ce qui fait obéir un civil, c’est un processus complexe de soumission de son égo, ponctuelle ou définitive.
Regarder Midtown : le Vidéodrome s’accapare de chaque instant de leurs cerveaux disponible, créant une soumission insidieuse, collective, et j’aimerais dire définitive. Mais tous les civils ne sont point des producteurs /consommateurs/visionneurs ! De même que tous les militaires ne sont pas des bidasses… Les égoïsmes de certains protègent et nourrissent leurs egos surdimensionnés. Les Directeurs sont ainsi ! L’on n’accède pas à ce niveau ou type de postes corporate sans ambition, sans orgueil, sans égo puissant.
Le reflexe premier d’un prédateur est de sentir celui qui lui fait face, l’évaluer et imposer sa domination.
Regarder vous-meme, n’est-ce pas ce que vous faites lorsque vous prenez commandement d’une troupe ? Vous imposer votre autorité. Vous l’imposez à tous ceux qui sont sur votre terrain.
N’êtes-vous pas d’accord que tout prédateur a pouvoir illimité sur son territoire ? Et qu’il est parfaitement acceptable et compréhensible, socialement parlant, qu’il cherche à imposer sa domination à tout nouveau venu qu’il rencontre ?...
Je ne cherche nullement à vous remettre en question. Seulement à expliciter mon ressenti et mon analyse des situations de friction entre le militaire et le civil.
J’ai été extrêmement gênée de la mise au cachot d’un capitaine sur Lycan : vous m’avez privé d’un garde du corps potentiel. Comprenez-moi ! Je ne suis qu’une faible civile xéno. Qui est incapable de se défendre par des armes. Qui est terrifiée à la seule vue d’un lance-flammes. Qui détourne le regard pour ne pas défaillir lorsqu’un homme est tué… Je n’ai pu amener ma Kathy pour la mission de Lycan. Je m’y sentais si vulnérable ! Vulnérable par rapport à ces Wolfens. Mais aussi face à cette centaine de soldats d’élite, pour qui je ne représentais rien. Rien qu’un civil lambda, dont la protection passe après le soin accordé au matériel ; j’exagère à peine, sachant que tous ces hommes, et je dis bien ‘hommes’, ne voyaient en moi qu’une xéno. Bref, je me devais de conquérir un protecteur. Et cela n’entrait nullement en concurrence avec vos ordres, encore moins en opposition.
Vous n’aviez nul besoin, nulle fondement réel de vous sentir menacé par mes agissements (envers le Capitaine Donnovan). Vous avez pourtant perdu votre sang froid. Face à un civile. Moi. Vous m’avez menacé, pointant votre arme – je suppose même qu’elle devait être chargée en balles réelles et non blancs – en direction de ma tête. Pire : vous avez tiré ! Je ne sais comment interpréter cet acte. Je n’ai pas transcrit cet élément dans mon rapport sur Lycan. Je n’en ai pas fait part à mon Consilieri non plus. Je n’exige nulle excuse de votre part, car les excuses ne peuvent être demandée, mais offertes volontairement. Mais si vous pouviez m’offrir votre avis – analyse ou silence – sur la situation, j’en serai ravie. Sachez que je ne cherche nul affrontement et ne vous garde nulle rancune.
Prenez bien soin de votre personne et revenez-nous vite à Héliogabale !
Toutes mes amitiés à vous, votre charmante Abigaëlle et toute votre famille,
Cornélia
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mer 1 Avr - 20:01 | |
| Madame Remington,
je vous suis gré de prendre de mes nouvelles. Ma santé va beaucoup mieux, ce n'était qu'un bien innocent incident.
Vous me voyez ravi de la promotion que l'on vous offre et nulle autre que vous ne saurait avec plus de brio endossé cette charge. Je vous remercie, Maple Grove est avant tout un musée, héritage d'une longue lignée de généraux depuis Paradise Lost. Je ne nourris aucune crainte quant au fait que vous sachiez aménager vos bureaux.
Vous l'avez sans doute remarqué, il n'y a rien que je redoute tant que la saleté et la vue de ces ordures m'a passablement agacé. D'autant que le petit directeur semblait vouloir jouer un jeu que je n'aime pas. Chez Malleus, les étoiles que je porte sur les épaules ont un sens et même mes supérieurs les respectent. Le respect, comme la loyauté, sont des choses qui vont dans les deux sens. Toutefois je reconnais que j'ai eu tort et à l'avenir je tacherais de conserver mon calme. Il sera de bon ton que je conserve le même calme à la ville qu'en campagne. Je me suis excusé dans les formes auprès du directeur Baggins, j'ai toutefois l'espoir que cet épisode servira de leçon aux autres directeurs et qu'on dira que même à Aether, le général Ulysses Lee Custer ne s'en laisse pas compter. Je vous remercie néanmoins du temps que vous avez prit.
Vous me parlez de prédateur mais un prédateur n'est il pas sensé être fin, rapide, agressif, offensif. A Heliogabale, ceux qui se nomment prédateurs sont le plus souvent gras, fats et relativement empotés. On ne se nomme pas prédateurs, on est prédateurs. Aussi préférerai je que nous parlions de dominant.
J'aimerais vous expliquer ma conduite sur Lycan. Je ne sais si vous la comprendrez car vous êtes une civile mais je sais votre intelligence grande et ne me fais pas trop de soucis. Nous sommes arrivés sur une planète qui était déjà perdue avec une centaine d'hommes d'élite que l'isolement avait déjà émoussé. Lorsque je suis arrivé j'ai du redonner du mordant à ces hommes, leur rappeler la dureté de la vie en campagne afin de les habituer à la dureté des combats. Vous avez raison en disant qu'il ne peut y avoir qu'un seul dominant, et dans les armées c'est, non pas le plus gradé, mais le plus vindicatif qui triomphe. En charmant de la sorte de Capitaine Donovan vous coupiez directement la chaîne de commandement de la même façon que l'on briserait une nuque, rompant les contacts entre le cerveau et le corps. Mon intention pour Donovan n’était pas de le laisser dans ce cachot plus d'une nuit. Vous auriez du venir me parler avant d'agir. Ma réputation me précède, je sais que je véhicule beaucoup d'a priori mais croyez moi, je suis avant tout un être mesuré qui connait la valeur d'un homme et clairement je ne pouvais pas me passer d'un élément comme Donovan.
De la même façon dans les chambrés, vous êtes venu, remettant en question mes ordres devant mes hommes. J'aurai écouté patiemment et nous aurions pu même disputer des sujets qui vous tourmentaient mais la face à mes hommes vous m'avez contraint à être plus vindicatif que vous. Je le regrette mais c'était indispensable. Lorsque la troupe se démoralise il faut lui montrer que son chef, lui, ne perd pas en dureté et en volonté. Le revolver était chargé, la balle vous a frôlé mais ne vous aurait aucunement touché. J’espère que vous comprendrez cette décision. Si vous étiez aussi terrifié vous auriez du m'en parler et je vous aurai commis deux soldats pour votre garde. A présent je vous demanderais de ne plus hésiter a faire cette demande, vous avez raison de dire que je connais bien les champs de bataille et qu'il y a longtemps que le chant de la mitraille ne m'effraie plus.
Je vous demanderais aussi à l'avenir, afin de dissiper tout malentendu et toutes situations extrêmes, de venir me parler en premier lieu de vos doutes. Quelle soit d’élite ou pas, la troupe est facilement demoralisable et n'a pas besoin de tout savoir. J'espère dans tous les cas que vous ne m'en tiendrez pas rigueur, la champ de bataille est un endroit bien singulier pour un civil et mes décisions étaient guidé par le souhait que j'avais de tous nous ramener en vie, chose à laquelle j'ai failli. Car en dépit de ce que dira la rumeur, je ne prends des vies que lorsque c'est utile ou salutaire.
Je ne prétend nullement être plus sage que vous, je pense même qu'il serait faux de l'affirmer mais je vous demanderais une seule faveur, ne remettez plus mon commandement en question devant mes hommes. Je suis tout à fait disposé à entendre des arguments politiques mais pas n'importe ou ni n'importe quand et surtout pas lorsque je dois faire preuve d'autorité.
J'espère avoir éclairé votre lanterne. Le dominant est le dominant tant que sa place n'est pas disputé, des que le doute s'insinue il doit agir avec brutalité. Vous semblez penser que le dominant a un pouvoir illimité en réalité je pense que son pouvoir est précaire et limité par les volontés des dominés de se laisser dominer.
Je ne peux pas vous en vouloir, encore une fois ma réputation m'a précédé mais faites moi confiance.
Je vous remercie pour vos charmantes attentions, je reviendrais sous peu à Heliogabale mais si le cœur vous en dit passez donc à Maple Grobe, Abigaelle sera ravi de voir du monde.
Général Ulysses L. Custer |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mer 1 Avr - 21:13 | |
| - Général Ulysses L. Custer a écrit:
Je vous remercie pour vos charmantes attentions, je reviendrais sous peu à Heliogabale mais si le cœur vous en dit passez donc à Maple Grobe, Abigaelle sera ravi de voir du monde.
Evidemment je rend une visite (même plusieurs) ! Je savais que vous me comprendriez ! Dans chaque militaire il y a un homme comprehensif derriere l'uniforme, et dans chaque homme il y a un coeur qui bat.... je vous promets de me tourner vers vous afin de ne point brise à l'avenir, ne serait-ce que devant votre propre regard les chaines du commandement... mais, je vous en prie, laisser quelquefois parler le coeur de l'homme qui est sous l'uniforme, si ce coeur s'adresse à ma personne le capitaine Donnovan vous a toujours été, et vous reste loyal; il m'a parlé de vous avec admiration et respect non feints. je ne vous suis nullement concurrente : nous ne nous adressons pas aux memes parties d'un etre ... ... Abigaelle ! vous etes ravissante ! ce vert profond emeraude de votre robe vous va à ravir !
Dernière édition par Jezabel Charlotte le Mer 1 Avr - 21:36, édité 1 fois |
| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mer 1 Avr - 21:34 | |
| Madame Remington, je suis l'uniforme.
Le capitaine Donovan est un homme bien, un officier sérieux et loyal et je ne lui tiens pas rigueur de ce qui s'est passé sur Lycan. Je regrette cependant qu'il n'ait pas fait de rapport plus circonstancié avant notre arrivée ni même lors de notre celle-ci et je vois dans cet oublie l'impossibilité pour lui de devenir autre chose que capitaine.
Madame Remington, je ne suis pas le genre d'homme à se laisser aller à la sensiblerie. Effectivement je peux me montrer compréhensif, jusqu'à un certain point. La déliquescence de la société est causé par cet excès de compréhension et l'enfer est plein de gens ayant succombé à la compromission.
toute décision doit être prise avec raison, après avoir pesé le pour et le contre, après avoir mesuré les avantages qu'on peut retirer d'une situation et l'impact négatif qu'aura celle-ci. Le coeur n'est clairement pas la meilleure partie de mon être et je préfère me fier à mon esprit. |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mer 1 Avr - 21:52 | |
| oh, mais vous etes non seulement l'Uniforme, mais sa quintessence : un général. le général. sous votre uniforme est sensé se trouver non un homme, mais la quintessence d'un militaire. nulle sensiblerie. nulle compromission deraisonnable... mais Donnovan est un homme. c'est plus de lui que je parlais.... et comme tout homme, il a un coeur qui bat... Il a monté en grade, le saviez-vous ? le coeur d'un etre est l'exces, la folie, l'irraisonné, l'imprevisible, l'incontrolable... et pourtant je crois que c'est la part la plus forte de l'etre. n'est-ce pas le coeur le siege d'une déraison si profonde que nul calcul, nulle analyse de situation ne peut ebranler ? n'est-ce pas le siege de l'ame? vous croyez l'existence de l'ame, Général, n'est-ce pas? les antiques de paradise lost pensaient le foie etre le siege de l'ame. ,e serait-ce pas plutot le coeur ? ou peut-etre que l'ame est composée à la fois de l'esprit et du coeur ?; puisque les lémurs peuvent conserver leurs souvenirs conscients aussi bien que leurs personnalités profondes... ................ Abigaelle, vous avez du vous consacrer tellement aux petits soins de votre mari ! je vous sens lasse....epuisée meme. si vous souhaitez, je puis vous conseiller un e-xtra-oooo-rdinaire medecin de prometean : un professeur qui avait suivi feu mon mari. oui, il travaille à la clinique Cocoon.... oui, les osiriens.... soins regenerants et revitalisants... |
| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mer 1 Avr - 22:28 | |
| je n'ai aucun mérite, la guerre est dans mon sang, je suis l'héritier de 500 ans de tradition, les noms de Lee et Custer remontant à la guerre d'indépendance.
Ah oui? je l'ignorais. Au sein de Malleur ou d'Aether? pourquoi cette montée en grade? il a faillit sur Lycan et je ne crois pas qu'il méritait sa feuille d'or de commandant, il est rentré seul sans ses hommes, il ne nous a pas tout communiqué, bref il porte sur ses épaules l’échec de cette mission. Une promotion politique sans doute.
C'est une grave erreur, son excès de sensibilité l’empêchera un jour ou l'autre de monter en grade. Il est trop tendre, surtout pour un fantassin d'élite. La facon qu'il a d'ecouté son coeur comme une femme en fond un bon subordonné, meneur d'hommes, loyal mais lorsque vous atteignez les grades de fields officers vous ne pouvez plus vous montrer tendre. De vous depend la victoire ou la défaite, la conquete ou le reflux et pour les atteindre tous les moyens sont bons. Nous ne sommes plus à l'epoque des chevaliers ou la noblesse prédominait, aujourd'hui nous sommes à une epoque ou les blocs s'affrontent, inhumains.
Je voudrais savoir en quoi se laisser gagner par la folie et la deraison vous rendent puissant. Au corps a corps peut etre mais je crois quant a moi que c'est la raison et l'esprit froid qui sont tous puissants, qui permettent les meilleurs calculs et les plus grandes chances de reussite.
chercher le secret de l'ame c'est deja chercher les secrets de Dieu. Je ne me pose pas ce genre de questions car je serais jugé par Dieu le jour de ma mort et je sais que son jugement sera infaillible et sans pitié. J'ai beaucoup tué, je sais que son jugement sera dur mais de toute facon nous sommes des la naissance souillé par le péché. Quant a savoir si l'âme se cache dans le coeur ou le foie, quelle importance? ce qui compte c'est d'avoir une âme, pourquoi vouloir relier cette chose immortelle à la chair si putrecible et faible?
....................................................................................................
Madame Remington je n'ai pas eu a m'occuper d'Ulysses. Il a passé beaucoup de temps seul ces derniers temps. Il n'aime pas rester alité et ne supporte pas qu'on prenne soin de lui. Il est déja revenu blessé de campagne et a chaque fois c'est pareil il envoie promener tous les serviteurs et devient insupportable avec moi. Je doute que votre medecin lui convienne... le révérend Cromwell nous dis souvent que les Osiriens defient Dieu et qu'ils bruleront eternellement en enfer.
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| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 12 Avr - 17:16 | |
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Cher Général Ulysses,
Vous et votre fils vous ressemblez l’un à l’autre. Une pomme ne tombe jamais loin du pommier qui lui a donné naissance. L’uniforme modèle la chaire et l’esprit de celui qui le porte. Ou, si vous préférez, sa substance et son essence.
Vous et votre fils, vous vous faites face et hurlez l’un à l’autre « regarde-moi ! Dis que tu me vois ! Offre-moi autre chose que l’indifférence !... », Tels deux reflets de miroir.
Pourquoi nier à Benjamin ses talents ? Il a certes été coopté pour son poste de général de Napalm. Mais il a effectué des missions de terrain, et a connu des succès : il est doué. Il semble devenir un bon militaire, et deviendra par la suite un excellent heritier à sa lignée. Votre lignée.
Il en remonte aux origines, Général Ulysses, non seulement acceptant le sang des Nosfé en lui, mais en remontant ses origines vers la génétique des Chiropteres. Qui sont des proto-nosfé, sauvages et primordiaux.
Loin d’être un handicap, l’oreille que vous lui avez arrachée lui a été première marche vers le recouvrement de son être. Benjamin a beau être votre fils, il est différent de vous, tout en restant vous attaché par une sorte de cordon ombilical de vide affectif. Il semble s’être construit en opposition à vous et vos principes. Il excelle dans ce que vous abhorrez.
Mais, General, Benjamin est votre fils, et non pas votre clone génétique !
Vous l’avez toujours considéré comme votre honte, votre faiblesse : vous pouvez en faire votre force !
Parce que vous l’avez rejeté et humilié, ce poussin aux ailes brisées de ses rêves fut ramassé dans la boue par des mains bien cruelles. Rappelez-vous mon histoire du poussin tombé du nid dans la bouse : il en fut repêché, mais pas pour son bien. Si vous laissez à Sandoval du Soleil Noir de faire de Benjamin son pion, vous laissez une brèche ouverts vers votre peuple, les Nosfé, vers Ereshkigal. Car le Soleil Noir n’ignore nullement les velléités d’indépendance de ce monde et des pirates nosfé qui se constituent peu à peu un empire à l’ombre de Nécromundia.
Ne vous trompez pas d’alliés et d’ennemis, Général Ulysses.
Comment pouvez-vous être aveugle à l’ascension de votre fils dans la carriere que vous-même vous lui souhaitiez ? Il est si jeune, et pourtant il commande un long courrier. Vous découvrez à peine Métropolis, et lui semble la connaitre si bien qu’il vous sauve. Qu’il nous sauve. Vous avez été loyal à Malleus, bien qu’en désaccord sur les méthodes employés dans les guerres que vous avez menées. Lui, il s’est tourné vers Napalm, hautement plus perfectionné en termes de matériel et de méthodes de boucherie de masse. Benjamin a le désir, le talent. Il a les ailes. Ce qui lui manque, c’est la confiance, la maitrise de soi, le sang-froid.
Vous n’avez qu’un seul fils, Ulysses. Un seul héritier…
Bien à vous, Cornelia
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 12 Avr - 18:13 | |
| Madame Remington,
En quoi mes histoires de famille vous intéresse t'elle? Je ne vois que la fascination malsaine pour ce que vous ne pouvez vous offrir et le plaisir que vous prenez à vous délecter des émotions des uns et des autres. Je ne suis assurément pas un bon sujet pour votre addiction.
Je ne ressemble pas au général Sectoris. L'uniforme n'est rien, ce n'est qu'un vernis que l'on rajoute à une personnalité, vous auriez du le comprendre en voyant Malborough l'autre jour. La substance, l'essence, la chair, l'esprit, tant de concepts plus habilement manier par les philosophes. moi, je ne me pose pas ce genre de questions, je ne m'interese pas à l'esprit ou à la chair, je ne cherche que la perfection, la perfection dans la guerre et la grandeur du nom Lee-Custer. L'essentiel n'est pas de gagner, l'essentiel c'est la perfection. Il y a tant de generaux qui ont perdu et qu'aujourd'hui on respecte.
Deux miroirs peut etre... mais quand je regarde Sectoris, je ne vois qu'un reflet difforme et monstrueux, décadent et ignoble de la lignée que je represente. Ces choses ont du sens. Si dieu, si l'humanité n'a pas de sens, la lignée, l'honneur sont des choses qui ont du sens. Et Sectoris par ses agissements passés ET présents sont insultes à ce que nous sommes nous les Lee-Custer.
Des talents? quels talents? envoyez ses soldats à la mort sans avoir réflechis, est ce cela le talent? se vanter d'avoir des canons? Encore une fois, qu'ils soient romains, prussiens, allemands, bien des generaux sont aujourd'hui respecté par parce qu'ils ont gagné mais parce qu'ils ont été visionnaires. Etre une creature affreuse et hybride est suffisant pour faire un soldat. des ailes, des armes surpuissantes, parfait pour faire un soldat d'elite. Je ne suis pas un soldat. Je suis un général.
Il ne fait plus parti de la lignée, il n'a plus de droit sur mon héritage. Je suis d'ailleurs en train de chercher un nouvel héritier. Tel est le droit du patriarche. Le panachage de notre sang n'est qu'un accident due a une infame créature femelle malade qui ne fut pas chassé a temps de la famille. Et je n'ai pas eu besoin de lui trancher l'oreille pour qu'il se construise, il était deja deprave bien avant. Et ce n'est pas un simulacre de carriere qui changera quoique ce soit.
La famille Lee-Custer est loyale à Malleus. Jusqu'au bout. Et celui qui n'est pas general de Malleus n'est pas de notre famille. "votre peuple" mon peuple est l'humanité et si je ne peux pas nier un certain metissage je prefere servir l'humanité.
Encore une fois, je n'ai pas de fils.
Général Lee-Custer.
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| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 12 Avr - 19:30 | |
| Cher Général Ulysses,
Je vous offre plus qu’une simple relation professionnelle de collègues d’Aether : je vous offre mon amitié. Vous êtes un être froid, reptilien, et pourtant fascinant.
Ne m’accusez pas de m’intéresser à vos histoires familiales de manière malsaine et voyeuriste, telle un vampire émotionnel, incapable de faire battre son cœur autrement que par procuration. Je ne m’intéresse nullement à votre lignée en soi. Seulement à quelques êtres. Que je trouve fascinants ou dignes de mon intérêt. Mon intérêt personnel, et non un intérêt politique ou instrumentalisant quelconque.
L’uniforme n’est pas qu’un verni. C’est un habit. Il reflète donc en substance l’essence de celui qui l’arbore. Tout comme le corps est un habit de chaire, et peut être sculpté selon ses désirs et son être profond.
La recherche de l’harmonie entre le physique et le spirituel, ou encore entre le corps et l’esprit/âme est, selon moi, la recherche de la perfection dont vous parlez.
Benjamin n’est point un être difforme ou monstrueux. Ni un hybride affreux. Au contraire de vos dires, je lui trouve une harmonie nouvelle, une grâce non point décadente, mais métaphysique. « Deviens ce que tu es » n’est qu’une phrase, des sons, mais pour certaines oreilles cela est chemin vers une harmonie. Dont l’expression la plus aboutie est un Chant. Un envol complet de l’être libre et affranchi.
Je sens que j’emploie ici des termes et des concepts propres aux Séraphins. Mais j’espère qu’ils trouveront résonnance en votre être à la fois humain et enfant de la Nuit.
Je ne sais si Benjamin aspire à votre héritage. Il est peut-être déjà sur son propre chemin. Oui, déjà, sans que vous vous en êtes aperçu, il a peut-être trouvé un chemin dans la nuit, un chemin qui n’est point illuminé par les successions de la haine et de l’indifférence de votre part. Il prend son envol dans la nuit. Il est Enfant de la Nuit.
L’humanité n’est qu’un vêtement de chaire. Un uniforme, si vous préférez ce terme. Vous voyez, l’uniforme sculpte le porteur : votre humanité vous a sculpté, Général Ulysses…
Bien à vous, Cornelia
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 12 Avr - 20:00 | |
| Madame Remington,
l'amitié est une chose qui m'est fort étrangère. Je ne suis pas très habile avec les gens lorsque l'intéret ne me pousse pas, aussi je vous prie de m'excuser d'avoir prit votre sympathie pour de la fascination.
l'uniforme est un vernis que vous le vouliez ou non. Habillé un singe en militaire, il reste un singe. Avez vous parcouru les allées de Malleus? Combien d'hommes y trainent leurs souliers, deguisés et rasés de pres alors qu'ils ne sont pas des soldats. Des hommes dans des déguisements... Comme le ragondin que je fus.
Etre général c'est porter quelque chose, c'est etre capable de soutenir ses hommes, de les pousser a faire ce qu'ils n'auraient jamais osé faire... C'est avoir assez d'audace pour que l'impossible devienne possible. Ces choses ne s'acquierent pas. Car qu'on me nomme boucher ou visionnaire, je sais qu'a moi seul je peux changer le court d'une bataille, car j'inspire le respect, la peur mais pas seulement... j'inspire le courage et l'espoir pour ceux qui survivent.
Il est dans votre droit de voir dans le général Sectoris autre chose qu'un hybride. Je ne vois pas au nom de quoi je vous retirerais ce droit. Mais vos histoires d'envol et de liberté n'ont aucun sens, tant qu'il y aura des maitres et des serviteurs la liberté n'aura aucun sens. Vous croyez vous libre? c'est sans doute la chimere d'une creature ayant vecu dans une cage. Moi, je connais mon devoir.
Je ne souhaite pas evoquer mes origines douteuses, elles sont au mieux un poids à vivre au quotidien.
Pourquoi vouloir a tout prix me réconcilier avec Sectoris? Je ne comprends pas. Pourquoi croire que le pere et le fils doivent s'entendre? l'histoire de l'univers est plein d'histoires de pere et de fils s'entretuant à commencer par la Theogonie. Qu'il suive son chemin puisqu'il n'a pas souhaité suivre celui des Lee-Custer, le resultat m'est égal.
cordialement, |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mar 14 Avr - 15:36 | |
| Cher Général Ulysses,
Je vous remercie pour votre aveu concernant l’étrangeté du sentiment de l’amitié. Il suppose en effet un altruisme, une générosité et un désintéressement certains, aussi nous, qui sommes essentiellement guidés par nos intérêts et nos égoïsmes, en sommes à peine capables. Alors parlons simplement de la « sympathie », comme vous semblez le suggérer.
La liberté est un autre vaste sujet, dont nous ne pouvons que spéculer, ne l’ayant jamais véritablement et pleinement connus.
Vous dites connaitre le devoir. Vous connaissez donc la loyauté. Une fidélité dont le chien est le symbole par excellence, dans une obéissance aveugle et ne goutant de la liberté que ce que permet la longueur de la chaine. C’est si réconfortant ! Comme un fidele d’une secte, qui remet entre les mains de sa divinité son être, ses aspirations, ses élans, sa liberté… Et croit avoir trouvé le sens de sa vie en cet emprisonnement.
N’y voyez rien de péjoratif, ni d’insultant, Général Ulysses, car certains oiseaux sont aussi capables et coupables de loyauté.
Nous aussi pouvons chérir certaines choses et certains êtres, nous prosterner devant eux. Non tant par soumission que par abandon et le plaisir infini que cela procure. Nous aussi pouvons avoir jardins secrets, Edens mythiques ou espoirs secrets. Voyez : Xenos ou Humains, nos âmes ne sont pas si dissemblables, bien que nos vêtements de chaire diffèrent.
Nous aussi chérissons parfois nos cages, peu importe qu’elles soient dorées ou de fer rouillé… Certains de nos instincts, tel l’envol, relèvent-ils de la liberté, ou font-ils de nous simple extension des vents invisibles, je ne saurai… Je sais que je ne suis pas libre. Mais j’aspire à la liberté. Ou du moins, j’aspire à la libération. Nos ailes sont le symbole incarné de cette aspiration. Nos Cantos – les chants – sont nos ailes invisibles…
Je ne sais si vous comprenez mon obsession typiquement ‘séraphine’ de l’envol, ni si vous en faites l’effort. Je sens que Benjamin le comprend.
Au fond, vous avez raison : pourquoi chercher la réconciliation du Père et du Fils ?...
La Théogonie et les Métamorphoses nous content mille histoires de pères dévorant leur progéniture ou la servant en festins, la reniant, la sacrifiant, l’abandonnant aux bêtes sauvages... Les Ecritures foisonnent de sacrifices, dont le point culminant est le Fils crucifié par les créatures du Père, donc par le Père. Est-ce le Père qui procède du Fils et su Saint Esprit ? Ou le Fils qui est seul sanctifié par la libération et l’envol de la colombe ?
Libérez votre fils. Libérez-vous de lui. Si vous le pouvez…
Bien à vous, Cornelia
P.S. Permettez-moi du vous offrir ce buisson de roses ‘ombre-extase’. Ne vous attendez point qu’elles fleurissent dans votre jardin : les fleurs n’écloront qu’ayant bu la sève du porteur. Mais leur parfum masquera celui du porteur et les limiers des geôliers ne le sentiront point. Cela pourrait vous aider à votre prochaine visite à Métropolis, ou son reflet sombre.
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mar 14 Avr - 17:12 | |
| Madame Remington,
N'y voyez aucune impolitesse, je pourrai tenter d'argumenter, vous expliquer que l'amitié est une chose qui se construit au fil des ans, mais je ne penserais pas un instant ce que je viens de dire. L'amitié est une chimère, elle ne dure que tant que les deux partis trouvent un terrain d'entente, que leurs vues et leurs intérêts vont dans le même sens. Le jour ou ceux ci divergent, l'amitié se rompt.
Les gens ne comprennent pas ce qu'est la liberté. Ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, aller ou on veut, vivre selon ses propres règles. Ceci c'est l'oisiveté, l'indifference. Cette liberté la n'est rien, elle est illusion et souffrance car intangible. La vraie liberté, c'est faire le choix de servir, de se dedier a une cause, quelque soit cette cause. La seule veritable liberté, celle qui fait trembler les dieux et les rois, c'est la liberté qu'ont les hommes a choisir qui ils veulent servir.
Les chiens de chasse tuent renards, loups, lynx et ours. J'ai conscience du symbolisme que vous aimez mettre partout mais le symbole n'est pas la réalité (mais qu'est ce que la réalité me direz vous? je n'ai pas d'autre mot pour exprimer ce que je veux exprimer la), le chien est loyal tant qu'on est loyal avec lui mais apprenez à un chien a se battre, puis frappez le tous les jours et je vous conseille d'eviter de lui tourner le dos. La domestication ce n'est rien tant que l'instinct de la bete sous un vernis de civilisation.
La loyauté est un échange, ce n'est pas une chaine, c'est un contrat. Et on aurait tort de penser que sous pretexte que le chien semble inférieur a l'homme on ne doit plus se mefier de lui. Sur les hauteurs le regard porte loin mais on ne voit pas ce qu'on a sous le nez, alors gare à la révolte. Vous confondez la loyauté et l'abandon, voila deux choses bien differentes. Avez vous la sensation que j'ai remis mon destin dans les mains de qui que ce fut? non. Moi je parle de loyauté, respecte moi et je te respecte, ne me trahis pas et je ne te trahirais pas. C'est ce que faisait les hommes dans l'antiquité sur Terra. Alexandre, le grand roi, a pu emmener ses hommes si loin de son royaume car il etait loyal envers eux et quand ceux ci on voulu faire demi tour et rentrer chez eux, il a eu assez de loyauté pour le faire.
D'ailleurs la loyauté est la seule qualité qui compte car a moins d'etre soi meme le divin, quel qu'il soit, on n'est jamais qu'un rouage d'une machine plus grosse que nous. Et en tant que rouage notre devoir est de tourner, un rouage seul au milieu de rien ne tourne pas et il n'entraine rien. Est cela la liberté? ne rien faire? A la limite un rouage peut se greffer sur le circuit exterieur de la machine et ajouter a son tour son petit mecanisme mais ce petit mecanisme reste un élément de la grande machine.
La vraie prison, c'est esperer ce qu'on ne peut pas atteindre et bien que vous soyez ailés, il reste beaucoup de chose dans cette univers qui reste hors de votre portée.
Encore une fois je vous demande de ne plus me parler de Sectoris comme si nous etions liés. Son passé a été effacé, son avenir ne m'importe pas, il n'y a rien a liberer, plus de loyauté, plus de devoir, plus de liens. Ayez la certitude que si je l'avais en face de moi sur un champs de bataille je ne lui épargnerais rien.
Je vous remercie bien pour les roses. Leur nature étrange m'a un peu surpris mais Abigaelle semble les aimer. Donc nous les avons installé dans le solarium. Elle vous remercie bien de votre présent d'ailleurs.
cordialement,
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| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mar 14 Avr - 21:06 | |
| Cher Général Ulysses,
Vous avez raison. Savourer le mot « amitié » dans la bouche et le déguster de manière mondaine tel un bon cru serait hypocrite aussi bien de votre part que de la mienne. Nous sommes tous deux des êtres profondément égoïstes et égocentrés.
Vous avez raison. La liberté peut être synonyme d’omnipotence. Donc d’impotence. Syndrome de la page blanche, si vous préférez. Certains Anciens sont ainsi. En cela, ils ne valent guère mieux que les mid-towniens plongés dans les paradis artificiels du Vidéodrome. Vous savez ce qu’est la liberté pour vous. Vous êtes donc l’heureux détenteur de votre certitude. Quant à moi, je ne peux pas exprimer conceptuellement la liberté : pour moi, elle ne se conjecture pas, ne s’analyse pas. La liberté se vit. Je veux dire pas là qu’on peut l’expérimenter dans certaines situations et certains actes. L’acte d’authentique création est liberté. Voler, chanter, pour un Séraphin, est liberté... ou s’en rapproche.
La vraie prison, quant à elle… Est-ce la prison que chacun se crée, au sein même de cette immense cage de réalité normative consensuelle ? Est-ce le désir d’étreindre un rêve chimérique ? Est-ce la chaine forgée de certitudes qui fige l’esprit ?
Soit. Je ne vous parlerai plus du Général Sectoris comme d’une personne vous liée. Mais je n’en penserai pas moins, du moins, jusqu’à ce que je sente que le cordon ombilical d’interdépendance psychologique est réellement et définitivement rompu. Il est possible que si vous vous trouvez opposés sur un champ de bataille, je cherche à le protéger, contre vous. De même que je chercherai surement à vous protéger contre lui. Il s’agit moins d’aller systématiquement et perversement à l’encontre de vos ordres, que de suivre mes désirs et pulsions égocentriques.
Je vous remercie d’ailleurs d’avoir surmonté votre dégout face à l’originalité de cette recette de tête de veau, lors du repas avec Bruno Baggins. Je vous trouve d’ailleurs assez attendrissant en tant que ragondin…
Toutes mes amitiés à Abigaelle,
Bien à vous, Cornélia
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Mer 15 Avr - 11:30 | |
| Madame Remington,
Oui assurément nous sommes egoistes et egocentré mais peut il en etre autrement? Pandemonium n'est qu'une masse informe d'egoisme ou chacun ne cherche qu'a assouvir ses envies. Est ce cela la liberté? une liberté bien artificielle alors.
Crée quelque chose et vous deviendrez l'esclave de votre creation. Gabriel Paris tout puissant qu'il est n'est il pas esclave de sa ville? il dit qu'il partira mais je n'en crois rien. La creation nous en sommes capable tous les deux et vous savez comme moi que la creation absorbe l'esprit jusqu'a l'emmener a la lisiere de la folie parfois.
Vous aurez beau essayer vous ne vivrez pas sans chaines, l'univers lui meme a ses regles.
Croyez bien qu'il n'y a aucun lien d'aucune maniere avec Sectoris. Cela faisait 10 ans que la question de l'existence meme de ce personnage ne m'avait pas traversé l'esprit. J'estimais avoir perdu assez de temps avec ce bon a rien.
Croyez vous que vous pourrez vous interposer dans cette machine immense qu'est la guerre? Je n'ai nul besoin d'etre protégé, je n'ai jamais pu supporter cela. Je suis un général mon destin est de finir transpercé par un tir, une lame, un obus pas de finir ma vie transformé en gargouilles en pantoufles. Et si Sectoris est le général qu'il prétend être, il pensera la meme chose que moi.
Ce qui s'est passé sur Lycan est a part. Peu d'hommes, une planete inconnue, la gestion de cette crise devait etre plus souple pour ne pas risquer l'explosion. Croyez bien que dans un cadre de bataille, j'aurai été bien moins enclin, et c'est un euphémisme, a toléré vos exhuberances. Il n'y a pas de place pour les petites envies et les petits caprices, c'est une mecanique bien huilée qui avance dans un ordre parfait.
Je vous ai déja parlé de tout cela, de la place du chef et du fait qu'on ne doit pas remettre ses ordres en question. J'espere que je n'aurai jamais a vous ammener sur un champ de bataille. Les generaux du japon medieval se suicidaient lorsqu'ils avaient été deshonnoré, je trouve cette regle excellente, j'espere que vous en saisissez toute la portée, l'importance de l'honneur et de garder la face, madame.
Baggins a de toute evidence tres peur de moi, je n'avais pas besoin de me montrer plus grossier avec lui. Je n'ai pas cherché a comprendre ce qui pouvait plaire dans ces mets pourrissants.
Oui, une etrange transformation... D'autant que j'ai tué enormement de ragondins dans ma vie. Il est heureux que nous n'ayons eu rien a faire de degradant.
Cordialement, |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 19 Avr - 21:32 | |
| Cher Général Ulysses,
Je ne sais comment vous remercier pour avoir gardé mon secret et l’avoir protégé aussi bien face à Aether que face à Malleus. Vous avez parfaitement deviné : je travaille chez Aether, pour Aether dans la mesure du possible. Mais mon cœur chante avec Sondalfon, ou plutôt avec les souvenirs que nous, les séraphins, gardons de Sondalfon.
Je travaille chez Aether pour qu’il n’y ait plus d’autres Sondalfon ; comme une sorte de garde-fou. Je me considère moins comme un agent infiltré, ni comme un traitre, car je ne cherche pas à nuire à Aether. La vengeance n’est pas mon premier but. J’ai été marié à l’humain qui a assassiné Sondalfon. Je l’ai appris après la mise en scène de sa mort… C’est difficile à décrire ce que j’ai ressenti alors. Ni ce que je ressens à son égard aujourd’hui. Ni ce que je ressentirai, d’ailleurs, l’instant où je serai confrontée à cette abomination créée de nos génétiques mêlées afin d’être le nouveau réceptacle de son âme. Mais je m’egare…
Ce que je voudrais, avant tout, c’est de comprendre. Comprendre ce qui s’est passé à Sondalfon, car il s’agit de l’histoire de mon peuple. Il s’agit de mon héritage, aussi bien spirituel que génétique, et de lignée. Comprendre le passé, et prévenir la folie expansionniste de la metacorporation. La folie de l’Archonte Kether. Protéger des mondes et des peuples de la destruction et de l’anéantissement.
Car les usines Karma Flux, pour le peu que j’ai pu les côtoyer, broient le monde en particules premières, en énergie pure, et à partir de cette « table rase » ils créent les mondes terraformés. Un jour ou l’autre, tout revient à la poussière, il est vrai… Mais je suis une adepte de l’adage « vivre et laisser vivre »…
Merci d’avoir protégé le secret dont je suis détentrice.
Pensez-vous que Benjamin soit dupe de l’enregistrement des cameras de la mort « accidentelle » du Drakeide ? Il est vrai que mon geste fatal a ruiné sa carrière chez Napalm. Il est vrai que sa réputation est entachée aussi bien chez Napalm que chez Malleus suite à cet échec de mission. Et c’est par ma faute, uniquement par la mienne ! Mon agissement a fait de Benjamin un être officiellement mort… Je vous jure, j’avais en balance l’ascension sociale d’un homme d’un coté et la survie d’un monde et de son peuple de l’autre. En ces quelques instants j’ai revécu la destruction de Sondalfon, la fuite éperdue des survivants esseulés, tandis que quelques hauts cadres d’Aether buvaient le champagne en gravissant les marches d l’échelle de Jacob de l’ascension sociale…
Pensez-vous que Benjamin le sait ? Il doit m’en vouloir terriblement, malgré la gentillesse et le réconfort qu’il m’avait offert… Je sais que ce que j’ai fait est impardonnable : je ne puis décemment lui présenter mes excuses, et je ne ressens nul remord de mon acte.
Pensez-vous qu’il sait que j’ai commis un meurtre ?! Le savez-vous, c’est la première fois que mes mains brisent cet ombilic qui relie l’âme et le corps ? Je suis un meurtrier, Ulysses, j’ai du sang sur les mains maintenant… Qu’ai-je de différent maintenant avec Charles Remington ou avec un détenu de la prison-satellite Tartare ? Au fond, la différence n’est que dans le nombre de meurtres commis…
Vous, vous avez été héroïque. Vous avez mené les hommes au combat avec brio… Vous êtes admirés par les homes que vous commandez. Vous êtes aimés d’eux. Car c’est l’admiration et cette affection que je voyais dans leurs yeux, lorsque vous vous êtes dressés debout devant eux, par la seule force de votre volonté. Par respect pour eux, pour ce que eux et vous représentez les uns pour les autres… C’est la première fois que je voyais une telle dignité, Général Ulysses. Vous pouvez me croire, car je suis sincère envers vous.
Soignez-vous bien, Bien à vous, Cornelia
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 19 Avr - 22:15 | |
| Madame Remington,
ne me remerciez pas, j'ai gardé le secret parce que j'ai cru que je pourrai me servir de cette information plus tard. J'ai choisi de devenir une bete tout autant politique que militaire car si j'en crois Von Clauswitz, un ancien theoricien prussien, la guerre n'est que le prolongement de la politique. J'ai gardé cette information, j'ai gardé les preuves de la fourberie de Fraser.
Aujourd'hui donc je ne comprends que trop bien vos envies et vos engagements. Nous avons vu des choses... nous avons une responsabilité car nous sommes haut dans la hierarchie... mais pas si haut, nous sommes encore sous les nuées. Rappelez vous, ce n'est pas parce que le chien a une chaine qu'il ne peut pas mordre et s'enfuir.
Ecce Homo et je porterais la banniere de l'homme partout mais devons nous etre les jouets des uns et des autres? je n'en suis pas sur. Je ne vous donnerais pas le resultat de mes reflexions car je n'en suis qu'au début... Mais je pense que les chemins qui nous ont eloigné pourraient bien nous rapprocher au final.
Ne me remerciez pas, encore une fois, j'ai cette information, je m'en servirais. Ou pas. Le renseignement est une des grandes clefs de la guerre.
Non Sectoris n'est pas dupe, il ne l'est plus. La derniere fois que nous l'avons vu, la folie l'avait quitté. Avez vous deja entendu parler du determinisme? j'y crois profondement. Il vous a remis une partie de son destin vous l'avez aiguillez il etait normal que vous soyez au début et a la fin. Vous avez raison, il est en disgrace à Napalm mais en aucun cas chez Malleus et depuis que Cyan a disparu, la xenos legion manque d'un chef. Je ne sais pas si j'aurai assez de poids mais...
Oui vous avez tué un homme. Vous etes a présent, un peu plus, ou un peu moins, c'est selon, qu'un etre vivant. Vous avez crée un acte pur de demiurgie en detruisant une vie. un ou mille croyez moi cela ne fait aucune difference, vous devez a tout prix sortir de cette zone grise, vous avez tué un homme pour en sauver 10 000, le sacrifice en valait la peine. La vraie question, quand on emmene des hommes dans la mort, ce qui fait la difference entre un fou et un general, c'est que le general est pret a mourir au besoin. J'ai faillit rester au milieu du portail pour diriger le tir à realité. Faire ce qu'il faut a n'importe quel prix, voila ce qui vous differencie d'un gangster, voila ce qui vous rapproche de Charles. ou de moi.
Le general doit etre exemplaire, c'est par sa volonté qu'il mene ses hommes. En verité j'ai litteralement salopé le travail, captivé par le spectacle, noyez par les hypotheses. D'un tir orbitable je reglais le probleme, mais qu'importe. Je me suis contenté d'etre moi, inutile d'y voir autre chose.
Le courage, la volonté et l'honneteté. Je suis un général qui mene des hommes, je me dois d'etre un homme, je me devais de renier cette parcelle animale qui a reveillé les instincts de survie de ma partie xenos. Ni voyez aucun discours revendicatif, juste un besoin de sauver les apparences. De la meme facon que la vulgarité quand je parle avec mes hommes n'est qu'un moyen de creer du lien. J'ai simplement joué mon role madame Remington.
Et ce role me pousse a remettre en question l'organisation de ce monde. Mon ancetre Robert E Lee a été un grand général secessionniste bien qu'il fut attaché aux états unis d'amérique. Il n'avait pas pour but de détruire mais de proteger cet etat qu'il jugeait en danger. Plus que jamais je me sens proche de lui.
Mais nous aurons du temps pour parler, venez donc profiter du beau temps de Maple Grove pour vous remettre. Je ferais aménager le pavillon de chasse pour vous, je suis sur que vous vous y plairez.
Cordialement, |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Lun 20 Avr - 11:56 | |
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Cher General Ulysses,
Je ne vous en veux point de garder cette information, qu’est mon secret, et l’utiliser pour servir et renforcer vos propres intérêts. « C’est de bonne guerre », peut-on dire. Vous mettez donc au même plan les « fourberies » de Fraser et mes cachotteries… Soit. Peu importe son historique, une information précieuse a toujours de la valeur.
Vous avez raison : nous sommes hauts. Presque sous les nuées. Donc nous n’avons qu’une seule perspective : celle de chuter. Ou encore se briser les ailes contre la voute de la Prison, en essayant de la franchir. Mais je serai plus qu’intéressée di vous me confiez vos réflexions au sujet des chaines et de la liberté…
Vous me dites que Benjamin n’est nullement dupe de mon agissement : cela me soulage. Je ne souhaite pas lui mentir. Il est une des rares personne devant qui j’abaisse mes barrières de convenances sociales, à la fois craignant de laisser paraitre ce que je suis et désirant cette nudité métaphysique.
Vous dites que vous n’avez fait que votre devoir, que vous n’avez été que vous-même, là où je voyais courage et engagement de soi total. Vous dites que lorsqu’on donne la mort il faut être prêt à offrir sa vie. Tuer est un acte non pas démiurgique, pour moi, mais irréversible, certes. Donner la vie est démiurgique. J’ai tué… suis-je ‘moins’ ou ‘plus’ que ce que j’étais avant, je ne sais. J’ai seulement l’impression d’être ‘autre’, sans aucun retour en arrière…
J’accepte avec plaisir votre invitation à Maple Grove, et y viendrai, dès que ma compagnie redevient agréable et socialement acceptable.
Bien à vous, Cornelia
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Lun 20 Avr - 13:56 | |
| Madame Remington,
Votre secret a de la valeur comme tous les secrets. De la valeur pour Aether assurément, mais de la valeur pour moi aussi et c'est pour ca que je ne l'ai pas révélé. Comme je vous l'ai dit dans ma derniere lettre, nos chemins divergeant pourrait bien finir par converger tout compte fait. Je n'ai donc aucun interet à le reveler.
Les fourberies de Fraser sont d'un autre calibre et je ne risque pas les memes choses en m'en servant. Mais sachez que tous les bons généraux ont toujours su donner de l'importance à tous les renseignements meme les plus infimes, de Leonidas à MacArthur.
sous les nuées oui et nous pouvons tomber de haut mais pas de plus haut que ceux qui manipulent et corrompent ces mondes. Vivre ensemble ou vivre seul? voila la veritable question que pose la liberté et l'equilibre est précaire. Vous semblez vouloir vivre seule moi je ne veux vivre qu'en groupe. La solitude m'est insupportable. Le sang, la mort, les charniers, tout cela m'indiffere mais la solitude, voila le vrai poison... Defendre ses idéaux voila un esclavage que j'accepte avec plaisir. Tout ceci peut paraitre un peu fouillis mais qu'importe... Les médicaments ont encore quelques effets sur moi et je m'egare parfois.
Sectoris est un etre intelligent, il n'est pas dupe mais il ne peut pas s'indigner de vos actes s'il en connait la portée. le temps de l'action est parfaitement séparé du temps de la reflexion, comme un match de dwarfball.
Je suis courage et engagement, je suis ce qu'attendent les soldats. Le boucher? mais pour qui? je ne le comprends que maintenant c'est un surnom affectif, vivre ensemble, guidé par une seule voix, qui sait aussi les ecouter et les faire se transcender. ce que j'ai su faire avec des milliers d'hommes, pas avec Benjamin et que vous avez su faire avec Sectoris.
les dieux donnent et prennent. Vous pouvez vous bercer d'illusions et croire que la demiurgie est la création, mais par la destruction vous donnez naissance a autre chose. le fantastique, le merveilleux, la lumiere et les anges, voila un savoureux vernis, il n'est pas dur d'etre demiurge dans ces cas la. La mort, qui crée le depassement, l'envie de laisser quelque chose, c'est aussi un acte demiurgique. Vous avez crée la pérénité de ce monde. Vous vous bercez de romance... si vous cherchez l'inconfort comme vous me l'avez dit, il faudra vous confronter à la destruction car c'est la création sans son vernis immaculé de lumiere.
nous vous attendons,
Ulysses L. Custer
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| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Lun 20 Avr - 14:42 | |
| - Ulysses L. Custer a écrit:
Mais sachez que tous les bons généraux ont toujours su donner de l'importance à tous les renseignements meme les plus infimes, de Leonidas à MacArthur. Je vous remercie de votre discrétion en ce qui me concerne. Sachez que ne serai – et ne suis point, n’est-ce pas ? – avare d’informations envers vous. Le plus dur pour moi est de les exprimer de façon suffisamment claire et épurée de considérations chères au cœur des séraphins. - Ulysses L. Custer a écrit:
Vous semblez vouloir vivre seule moi je ne veux vivre qu'en groupe. La solitude m'est insupportable……... Defendre ses idéaux voila un esclavage que j'accepte avec plaisir. Vous vous trompez : je n’aspire pas à la solitude ! Loin de là… Mais je ne connais pas la solitude comme vous dites la connaitre. Mais je ne connais pas non plus ce qu’est vraiment une famille, un foyer. Vous avez Abigaelle à vos cotés ; sa présence discrète, mais tangible et charnelle. Vous partez pour des batailles, mais vous savez qu’à votre retour elle sera là, à vous attendre. Personne ne m’attend ainsi, Général. Peut-être, tout simplement, personne ne m’attend. Mais pour autant, je ne pense pas avoir connu la solitude. Il est une présence à mes cotés, un être dont je ne connais ni les traits, ni le vrai nom, ni l’essence. Il est un Séraphin aux ailes de volutes sombres comme la nuit ou comme des ténèbres opaques. Il n’est ni de Métropolis, ni d’Inferno. Tout ce que je sais, et tout ce que je suis, c’est lui que me l’a enseigné. L’on peut dire qu’il m’a crée, sans m’engendrer. Il m’a appris à voler. Oui, je parle de la Conjuration… La première fois qu’il m’a parlé, il m’a dit « je vous ai donné des ailes… je vous ai seulement donné les ailes, rien d’autre. » N’est-ce pas ce que j’ai dit il y a peu au sujet de Benjamin ? Je lui ai seulement donné les ailes. J’aurais aimé lui apprendre à voler, mais je ne sais pas comment faire. Et il n’a aucun don pour la Conjuration… Son chemin est autre. - Ulysses L. Custer a écrit:
Sectoris est un etre intelligent, il n'est pas dupe mais il ne peut pas s'indigner de vos actes s'il en connait la portée. le temps de l'action est parfaitement séparé du temps de la reflexion, ….. En connait-il la portée dont vous parlez ? Connait-il seulement la portée de cette connaissance qu’est l’existence d’enfants de Sol et de Nocte, d’enfants de Lumière et d’enfants de la Nuit ? Les Stryges sont des enfants de Nocte. Les Drakeides les enfants de Sol. Et les Séraphins, serions-nous à la lisière, volant au gré des vents invisibles ? ou sur une sorte de troisième chemin ? Vous ne le savez sans doute pas, mais il est un ancien rite séraphin, qui est l’envol de la Trinité : Ailes Noires, Ailes Blanches et Ailes Colorées, que sont nos trois lignées royales. Je me demande s’il ne s’agirait plus de l’union hiérogamique des Ténèbres, de la Lumière et de l’Invisible... - Ulysses L. Custer a écrit:
les dieux donnent et prennent. Vous pouvez vous bercer d'illusions et croire que la demiurgie est la création, mais par la destruction vous donnez naissance a autre chose. ……. La mort, qui crée le depassement, l'envie de laisser quelque chose, c'est aussi un acte demiurgique. Vous avez crée la pérénité de ce monde. Vous vous bercez de romance... si vous cherchez l'inconfort comme vous me l'avez dit, il faudra vous confronter à la destruction car c'est la création sans son vernis immaculé de lumiere.
Vous avez sans doute raison, Général Ulysses. La mort est nécessaire pour une renaissance, car elle rend la renaissance possible. Sorte d’écologie des âmes… Mais si je le conçois intellectuellement, charnellement et spirituellement j’ai froid. Comme si quelque chose a été tue en moi. Comme si j’ai tué quelque chose en moi-même… Bien à vous, Cornelia |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 26 Avr - 12:32 | |
| Cher Général Ulysses,
Lorsque les cinq conjureurs des Rêves ont ouvert le portail vers la Bagdad des rêves, je vous ai vu partir sur un chemin de traverse. Je me sens le devoir, lié à ma nature de séraphine, de vous conter ce qui a suivi.
La Bagdad des rêves était aussi monstrueuse et cyclopéenne, que la Bagdad des mille et une nuits ait pu être merveilleuse. Nous fumes attaqués par les sbires du Calife-dieu et avons fuit par le Labyrinthe. Seuls trois d’entre nous ont pu fuir : les conjureurs ont vaillamment combattu et ont été faits prisonniers, et livrés aux Princes des Rêves, à Morphée.
Dans le Labyrinthe nous aurions été définitivement et irrémédiablement perdus, mais la Légion nous aida. Car il n’était pas de leurs intérêts ni de se dresser contre les Limbes/Rêves ni contre Inferno. Car notre venue était prédite. Car l’on ne peut empêcher l’inéluctable : un nouveau Démiurge sera couronné… voici ce qu’ils ont révélé. Ils nous ont menés vers la Filandière Ariane. Grace à son fil, nous avons pu traverser Ashliss et parvenir devant la Forge des Rêves.
Si l’Age d’Or a une machinerie, c’est bien la Forge des Rêves…
Nous avons créé un monde, Ulysses. Nous l’avons créé de nos désirs, l’accouchant à trois du ventre d’Ashliss, modelant la poussière dorée de la démiurgie.
C’est un monde où la seule ville est un rêve doux et intemporel de la sœur de Zack, ses souvenirs sincères d’instants insignifiants et heureux de son existence.
C’est un monde recouvert de forets sauvages, chères à Yandril, grouillantes de formes de vie étrange. Et un grand séquoia se dresse, perçant les nuages tel l’épée symbolique, patrie d’un peuple d’hommes-criquets, dont la vocation et la nature est d’être les gardiens de ce monde.
C’est un monde sombre, un monde que nulle lumière vive ne blesse. Les nuages y sont des cumulus denses et épais. Ils couvrent ce monde de leurs volutes chatoyantes, et les vents de l’éther limpide les sculptent en scènes fantasmagoriques et éphémères.
Ce monde est à la lisière de Limbo. Il est proche de la nuit : je l’ai rêvé en hommage à Nocte et ses rejetons. Un de ses rejetons, devrais-je dire… Il se trouve donc proche de l’impérium d’Ereshkigal. Les portails des Rêves ne sont pas son unique traverse : dans ses nuages est abritée une cathédrale flottante du peuple ailé de la nuit ; qui est un portail de l’air.
Il est devenue le 7eme monde des Reves, avec à sa tête Zack et Alice, sacrés Prince et Princesse. Car Morphée fut démasqué au sens littéral, comme créature et geôlier d’Inferno. Lui et ses terres ont été chassés de Limbo par le conseil des Princes des Rêves et nous, réunis au Pavillon de Minuit. La Fontaine de Lumière fut fermée.
De retour à Héliogabale, nous avons rencontré le Prince des Ténèbres… Il a demandé notre assistance pour lui construire un Palais dans la Mer Azuréenne d’Héliogabale. Un palais digne de son Sacre. Ce qui est inéluctable ne peut, et ne doit, être empêcher. J’ai accepté. Zack et Yandril également. J’imagine pour des motifs différents et propres à chacun.
Quant à mes motifs, c’est étrange, mais c’est comme si mon fatalisme s’est teint d’une ombre de connivence macabre avec le Prince des Ténèbres.
Je sais enfin qui est Ouriel.
Je vous ai dit un jour que je n’ai jamais connu de solitude, car Ouriel était avec moi, quelque soit ma cage. N’est-ce pas cruel de se mentir à soi-même ?, s’inventant, se créant un mentor, un confident imaginaire ? Socrate parlait à son Daemon ; moi, je chantais pour Ouriel.
Astaroth est l’ombre tapie dans chaque âme humaine. Il est tissé de ces ombres, en est nourri, et les nourrit à son tour.
Ouriel, a-t-il dit, est une arme. Ouriel est le ressentiment incarnée des séraphins aux ailes noires, emprisonnés dans des chambres de confinement par leurs frères-ennemis aux ailes blanches. Ouriel est l’arme de leur libération et de leur vengeance, a-t-il dit. Ouriel est l’arme qui a détruit ou qui détruira Sondalfon…
Je suis l’assassin de mon peuple… Plus personne vers qui tourner ma haine et mon ressentiment pour la destruction de Sondalfon. Personne d’extérieur, mais moi-même. Pourquoi ? Pourquoi ai-je fait cela ? Comment ai-je pu le faire ? Je voudrais comprendre…
Mais maintenant, j’ai beau fixer le miroir sombre, je n’y vois plus que mon reflet à moi. Je n’y vois plus que la solitude.
Je me rappelle, comme un écho, l’ivresse de l’envol que j’ai connu avec Benjamin, et la douceur de la création des volutes sombres des nuages d’un monde nouveau, sorte de présent pour lui, comme un songe que Nocté aurait pu rêver depuis Ashliss... Dites-le lui ! Dites-lui que c’est la Mort Ailée qui lui a donné ses ailes, Ouriel, la Mort Ailée… Et pas « la douce Cornélia ».
Bien à vous, Aile Noire.
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| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 26 Avr - 13:08 | |
| Madame,
Je suis content que vous ayez pu empecher l'invasion des reves. Et content que vous ayez pu vous en sortir sans mal. Oui j'ai senti que ma place n'etait pas avec vous, je ne suis pas un createur et je ne cherche pas a le devenir. J'espere que vous saurez veiller sur votre monde.
Cela ne m'etonne pas que Zach soit devenu le prince de ce monde. Cela ne m'etonne pas que vous soyez tous liés a ce monde. Vous etes des reveurs, des sensibles...
Vous vous accablez, vous pleurez, si vous avez quelque chose a dire au général Sectoris, dites le lui. Affrontez son regard. Il n'y a pas de poesie dans mes mots, pas de poesie dans mes actes, dans ma vie, se liberer d'un geolier pour devenir l'esclave de ses emotions... n'est ce pas paradoxale?
vous semblez tellement avoir peur des ombres, peut de vos ombres... alors que consciemment vous devez savoir ce qu'elles sont! On peut parler avec son ombre, son daemon. Ce n'est qu'une excroissance de nous memes, comme une paire d'ailes. Pourquoi avoir peur de soi?
au fond vous etes un bon petit rouage... Mon ton peut paraitre dur je le sais, mais je ne supporte pas de voir des gens chercher a tout prix quelque chose et hesiter sur le seuil. On ne fait jamais demi tour, au mieux on change de voie.
Le seul conseil que je peux vous donner c'est d'assumer e que vous avez fait, la seule personne qui vous jugera c'est vous. Les autres pourront parler mais cela n'a aucune importance.
Votre ami , |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 26 Avr - 13:41 | |
| Joints à la missive des enregistrements de lentilles, dont : **Entrevue avec Astharoth (sous les traits de Charles Remington) à l’aérostat Opéra de Héliogabale. Cornélia qui, face aux révélations d’Astharoth, hurle « mensonges ! » ; les miroirs qui se fissurent et éclatent à ce cris. Et Cornelia qui se jette sur lui, lacérant en une crise de folie hystérique son costume de marque. (et ce, sans que les 3 Rayons du Soleil noir que sont le Mathador et 2 autres n’ai pu intervenir). Après quelques minutes de prostration, Cornelia se relève, essuie délicatement les traces de larmes et se reprend, avec une froideur et une contenance digne d’un nosfé. **Visions du nouveau monde des rêves. Merveilleux. Poétique. Une cathédrale flottante sur les nuages. Sombre, mais empreint de douceur. Étrangement, des rappels des nuits d’ereshkigal et du temple de Nocté. comme ouvrant le portail aerien à tout etre ailé lié à la nuit. ** discussion avec un être cafard monstrueux : la Tête de la Légion. ** la nomination par Minerve Night de zack, Yandril, Ulysses et Cornelia au poste de Directeurs d'Aether. invitations pour etre membres au Club Carnivora. |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 26 Avr - 14:12 | |
| - Ulysses L. Custer a écrit:
J'espere que vous saurez veiller sur votre monde. Je ne suis que messagere. J'espere que ce monde sera libre de moi. j'espere que Benjamin acceptera ce present qu'est son ciel sombre... Car je le lui offre. comme un reve de Nocté dont j'ai pu forger un echo, en present pour les enfants de Nocté : les stryges. - Ulysses L. Custer a écrit:
Cela ne m'etonne pas que Zach soit devenu le prince de ce monde. Cela ne m'etonne pas que vous soyez tous liés a ce monde. Vous etes des reveurs, des sensibles... tout comme vous. vous rever la guerre et la forgez à l'image de votre reve. à l'image de votre sensibilité propre. on appelle cela aussi "amener l'ennemi sur son terrain à soi" - Ulysses L. Custer a écrit:
Vous vous accablez, vous pleurez, si vous avez quelque chose a dire au général Sectoris, dites le lui. Affrontez son regard. Il n'y a pas de poesie dans mes mots, [...] se liberer d'un geolier pour devenir l'esclave de ses emotions... n'est ce pas paradoxale? le remord et la culpabilité sont le materiau dont on forge les chaines. vous devez bien le savoir, n'est-ce pas ? quand l'on est dans le role de la victime, l'on peut se permettre la haine envers le bourreau; c'est meme catharcique. mais que devient cette haine lorsqu'elle est tournée vers soi ? je dirais que durant quelques instants elle devient incomprehension. assourdissement. solitude absolue. comme si d'un coup l'ecoulement du temps s'arrete, comme si le souffle reste bloqué dans la gorge. et après, l'on recrache cet air suffocant en un seul mot : pourquoi? Je pleure. oui. le ciel aussi pleure parfois. vous appelez ça "pluie". mais ce sont les larmes du ciel... quand on marche ou vole sous la pluie, comment distinguer l'eau qui coule sur les joue de la pluie ? - Ulysses L. Custer a écrit:
On peut parler avec son ombre, son daemon. Ce n'est qu'une excroissance de nous memes, comme une paire d'ailes. Pourquoi avoir peur de soi? "connais toi toi-meme". seulement pour cette raison : l'inconnu. l'on peut avoir peur de l'inconnu. parce que c'est l'inconnu. et je ne me connais pas; je ne fais que me découvrir... - Ulysses L. Custer a écrit:
au fond vous etes un bon petit rouage... Mon ton peut paraitre dur je le sais, mais je ne supporte pas de voir des gens chercher a tout prix quelque chose et hesiter sur le seuil. On ne fait jamais demi tour, au mieux on change de voie. Toute mon existence, j'ai cherché Ouriel. j'ai cherché Sondalfon. ce n'est pas maintenant que je m'en detournerai ! Loin de là. seulement, je ne suis pas sur le seuil. pas encore. mais peut-etre ce moment viendra. je le crains et l'espere à la fois. vous dites que je suis un rouage. mais j'avoue ne plus connaitre ma nature : suis-je le messager (comme les seraphins le sont) ou suis-je le message incarné? - Ulysses L. Custer a écrit:
Le seul conseil que je peux vous donner c'est d'assumer ce que vous avez fait, la seule personne qui vous jugera c'est vous. Les autres pourront parler mais cela n'a aucune importance.
les actes fondateurs nous forgent et nous créent, tout comme l'on en crée en retour. un etre est-il seulement une spirale d'auto-engendrements ? auquel cas l'on est condamnés à la solitude par trop plein de soi. j'ose croire autre chose... |
| | | stan
Messages : 2347 Date d'inscription : 11/01/2011
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 26 Avr - 14:45 | |
| - Citation :
- Je ne suis que messagere. J'espere que ce monde sera libre de moi. j'espere que Benjamin acceptera ce present qu'est son ciel sombre... Car je le lui offre. comme un reve de Nocté dont j'ai pu forger un echo, en present pour les enfants de Nocté : les stryges.
Pourquoi pas... un choix qui lui appartient mais qui le conduira sur une voie autre que celle de l'officier. Mais qu'importe. - Citation :
- tout comme vous. vous rever la guerre et la forgez à l'image de votre reve. à l'image de votre sensibilité propre. on appelle cela aussi "amener l'ennemi sur son terrain à soi"
Vous faites erreur. Je ne reve pas la guerre, mes reves ne sont que des cauchemars et de l'introspection. L'endroit favori ou je peux parler avec mon daemon ou je peux vivre a visage decouvert. En guerre je ne dors pas, je pense. Je sais quoi faire car j'ai travaillé pour. Le symbolisme, la sensibilité glissent sur moi, vous ne pouvez pas coller votre vision sur ma vision de la guerre. personne ne le peut. les gens n'osent pas regarder au fond de leurs ames pour y contempler la noirceur et parfois l'horreur! "connais toi toi meme..." Oui... Quand on pose une question il ne faut pas redouter la reponse sinon il ne faut pas poser la question. C'est tout le drame, c'est la raison pour laquelle la prison de Sabahot est si solide, la peur de la realité... Vous savez, je pense m'etre menti tres longtemps... Sans etre nosferatu, je le suis foncierement... pas physiquement mais psychiquement... Je n'ai pas peur du monstre que je suis, je n'ai pas peur de mon ombre, je l'accepte ou je l'assume... On est jamais seul puisque notre daemon nous accompagne. Partout, tout le temps. croire c'est encore se raccrocher à quelque chose. Aether m'a au moins permis de détruire ces entraves de peur que je trainais depuis si longtemps. - Citation :
- vous dites que je suis un rouage. mais j'avoue ne plus connaitre ma nature : suis-je le messager (comme les seraphins le sont) ou suis-je le message incarné?
faites un veritable acte de demiurgie, choisissez ce que vous voulez être. |
| | | Jezabel Charlotte
Messages : 2412 Date d'inscription : 15/09/2008 Localisation : NY ou CLUB DE L'ABSYNTHE
| Sujet: Re: Missives et discussions / Héliogabale Dim 26 Avr - 15:48 | |
| - Général Ulysses a écrit:
un choix qui lui appartient mais qui le conduira sur une voie autre que celle de l'officier. Mais qu'importe. vous avez bien Maple Grove... Un havre de paix, et sa gardienne, qui maintient chaque matin le rituel de promenade dans la roseraie. un endroit pour vous pose, vous tapir, entre deux batailles, le temps que des blessures se cicatrisent. regardez-moi : qu'ai-je de mieux à offrir, si ce n'est le ciel revé d'un monde de nuit ?... Hypnos et Tanatos sont freres. le sommeil est comme la mort, par bien des cotés. Quand j'y repense, je crois avoir été pleinement Ouriel lorsque j'ai donné la mort à ce Drakeide. la mort comme liberation afin que le grand voyage de son ame puisse continuer. la mort douce. pas la souffrance ni l'avilissement des serviteurs d'Inferno... - Général Ulysses a écrit:
Le symbolisme, la sensibilité glissent sur moi, vous ne pouvez pas coller votre vision sur ma vision de la guerre. personne ne le peut. vous avez raison. je ne peux que speculer dessus, et y greffer des bribes mensongeres de mes propres visions. votre vision de la guerre vous est si intime, que, possiblement, la partager equivaut à vous livrer spirituellement dénudé. - Général Ulysses a écrit:
les gens n'osent pas regarder au fond de leurs ames pour y contempler la noirceur et parfois l'horreur! "connais toi toi meme..." Oui... Quand on pose une question il ne faut pas redouter la reponse sinon il ne faut pas poser la question. C'est tout le drame, c'est la raison pour laquelle la prison de Sabahot est si solide, la peur de la realité... Sabaoth est le seul veritable humain. un dieu incarné homme. l'horreur selon quelle morale ? la sienne ! celle de l'arbre du bien et du mal. celle de la culpabilité et du remord. prenez un seraphin (ou un strige), arrachez lui les ailes : vous avez un humain ! prenez un papillon et arrachez lui les ailes : vous avez un verre de terre qui se tortille... ce que Sabaoth a fait, c'est mutiler! il a mutilé nos ailes. il a forgé des murailles de fer de nos cages. il a enfermé nos ames ailées dans ces vetements de chaire... mais le pire dans touts ça , c'est que nous y avons été consentants ... - Général Ulysses a écrit:
Vous savez, je pense m'etre menti tres longtemps... Sans etre nosferatu, je le suis foncierement... pas physiquement mais psychiquement...
Je n'ai pas peur du monstre que je suis, je n'ai pas peur de mon ombre, je l'accepte ou je l'assume... On est jamais seul puisque notre daemon nous accompagne. Partout, tout le temps. c'est étrange comme nos visions se sont croisés en reflets : - vous m'aviez jadis écrit que vous connaissiez la solitude. maintenant, vous acceptez de n'etre jamais seul... - jadis, je m'imaginais toujours entourée d'Ouriel, je l'aimais comme un Narcisse idolatre l'image qu'il voit, sans savoir que c'est son reflet. maintenant, je me sens réunie avec la Mort Ailée, j'ai donné la mort. peu importe le nombre, c'est l'acte symbolique qui compte. je me sens plus complete. et pourtant esseulée d'une presence autre que mienne et mes auto-engendrements possibles. - Général Ulysses a écrit:
croire c'est encore se raccrocher à quelque chose. Aether m'a au moins permis de détruire ces entraves de peur que je trainais depuis si longtemps. Aether sera foudroyé. Olympus sera foudroyé. Astharoth a clairement dit qu'il ne tolerera point d'autre Pharos... Kether sera foudroyé... comme un rappel d'Icare... seulement le Soleil lui sera noir. - Général Ulysses a écrit:
- Citation :
- vous dites que je suis un rouage. mais j'avoue ne plus connaitre ma nature : suis-je le messager (comme les seraphins le sont) ou suis-je le message incarné?
faites un veritable acte de demiurgie, choisissez ce que vous voulez être.
Astaroth a dit : le pouvoir, c'est la certitude d'exister dans les yeux de ceux qui vous sont inférieurs. peut-on exister sans nul regard exterier, sans nuls yeux refletant notre existence? un messager qui n'a nul destinataire du message, peut-il exister ? Un message incarné sans nul destinataire peut-il exister ? Si Ouriel est le ressentiment incarné de tout un peuple, si je suis crée (et non engendrée) par les émotions sombres et les pulsions de mort des enfants de Sondalfon, alors je n'existe que comme ombre de Sondalfon (tout comme Astharoth est l'ombre de Sabaoth), alors je n'existe que comme chant de séraphins, comme message incarné, alors je n'existe que pour transmettre et etre transmise... Folie... folie... pourquoi tant de fissures dans les miroirs?... |
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