Epiphanie

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 Alban de Salazar

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plm78

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Alban de Salazar Empty
MessageSujet: Alban de Salazar   Alban de Salazar Icon_minitimeVen 1 Jan - 20:52

Alban de Salazar



Alban de Salazar Honora10

Corps:2    Esprit:1    Combat:0    Ame:5

Metiers:
- Magie Domination (Esprit, Bouclier)
- Discrétion (Disparaitre)
- Rodeur des forêts (Compréhension Animal)

Affectes:
- Lâche
- Peur de la violence physique
- Animaliste

Pts de vie:7    Pts de Volonté:6    Pts de Magie:10



J’étais dans le petit salon et regardai père recevoir dans son bureau, il criai, il hurlai à l’infamie contre ce négociant voulant faire baisser le prix d’un prestation pour la sécurité d’un caveau sous couvert de dénonciation. Père tempêtait et vociférait ses insanités à quelques centimètre du visage de son interlocuteur, laissant échapper à chaque juron des myriades de petites miasmes baveuse qui s’écrasaient au visage de l’opposant. Cela ce fini comme à chaque fois, il sorti de son bureau et enferma le négociant, tira une bobinette qui entrouvrait une porte secrète lâchant quelques pantin trépasser au cou de la pauvre victime. Père lâchant son juron final comme à chaque fois « C’est pas à un Nécromancien qu’on va la faire ! ».

Voila le secret de ma famille ou devrais-je dire de mon père car je n’ai jamais connu ma mère. Une infamie, un tabou, celui de se servir des morts comme de vulgaire soldat. Bien sur hors de question d’en parler au grand jour, père ou devrais-je dire le Baron Phinéas de Salazar n’était pour le commun du royaume qu’un petit noble possédant un petit fief sans grande importance cependant il possédait un deuxième titre connus seulement des initiés, Mage pour le compte du roi mais personne ne savait en quoi consistait son pouvoir et à vrai dire cela n’intéressait pas grand monde. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas très bon pour un Nécromant d’attirer l’attention tout simplement et surtout parce que père fournissait au roi des premières lignes sacrifiables. Officiellement cette réserve d’homme peu loquace au regard hagard était formé de conscrits recrutés dans les hospices pour personnes retardés, en vérité on prenait de jeunes morts, des pendus ou des empoisonnés pour leur apparence encore humaine que l’on faisait passer pour benêts auprès de chevaliers trop heureux de disposer d’un bouclier de chaire.

Ma place dans cette histoire est encore moins reluisante, chaque fois que père daignait lever le regard vers moi il soupirait profondément, levait les yeux au ciel et disait « Par Minos mais qu’est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? Qu’attends-tu pour te réveiller mon fainéant de fils ? Heureusement que ta mère n’est plus là car elle s’en ferait du mouron. » et moi je baissai les yeux.

Je n’y pouvais rien, je préférais sortir, lancer le titre de père au visage de la populace, faire la fête et surtout avilir les petites gens. Souvent la garde m’arrêtait mais eu égard à mon titre d’Honorable on préférai fermer les yeux sur me exactions. Oui je profitai de la vie et quand père essayai de m’enseigner les rudiments de son art à mon tour je lançais de grand soupir pendant les longues heures ou s’égrainaient les leçons de père. Bien souvent je m’endormais d’ennuis ou faisait exprès de ne pas savoir, je savais que l’énervement venait souvent à bout de ces cours interminables. Je trouvais toujours un moyen de m’évader et de regagner les autres fils de nobles pour de bonnes parties de cartes, des repas bien arrosés et des spectacles incroyables de bardes et artistes de passages. Je pensais qu’en tant que fils unique du Baron de Salazar j’était protéger du besoin et à l’abris de la guerre.

Un jour père entra dans ma chambre accompagné d’une garnison de la capitale du royaume. « Il est à vous messieurs je vous en prie ! ». Les soldat me sortir du lit à coup de pied, la première fois que l’on osait me frapper, m’attachèrent les bras derrière le dos en me traitant de déserteur voulant fuir la conscription. Chaque soldat avait le sourire au lèvre et prenait un réel plaisir dans cette action qui était menée contre moi. Avant de quitter la pièce mon père les arrêta et me chuchota à l’oreille « Je t’ai retiré ton nom, libre à toi d’en trouver un autre. Ne réapparait jamais devant moi, ce domaine n’est plus le tien, tu n’as plus aucun droit à faire valoir. » et ils m’emmenèrent. Père avait fait marcher les rouages du pouvoir contre moi, en me reniant je devenais un simple citoyen ayant échappé au obligation de service depuis une bonne année.

« Tu as de la chance joli cœur (surnom infame que le capitaine de section m’avait trouvé bien trop rapidement) ça fait pas une petite minute que tu es arrivé et déjà on t’offre une semaine pénard au mitard. Amuse-toi bien quand tu sortiras de là ce sera pour partir en campagne. » Ce fut l’une de mes pires expériences, j’ai pleuré dans cet écrin brulant pendant une semaine, baignant dans mon urine et mes selles. Je criai à qui pouvait l’entendre ma peur, mon désarroi, j’appelai au secours, par moment le garde en avait marre et passai le cul de sa lance par les interstices de la boite métallique pour me donner des coups, alors je me taisais et sanglotai tirailler par la peur et le remord. J’aurai dû écouter père, aujourd’hui je payai mon insolence.

Le capitaine n’avait pas menti, au bout de sept jour on m’extirpait de ma boite, me jetait à la rivière en m’envoyant mon paquetage au visage « Habille toi et ferme là ! ». Je haïssais ces soldats, si arrogants, si serviles, mais ma peur me forçait à obéir, de plus, c’est mon reflet que je voyais dans leurs railleries et j’avoue qu’à cet instant c’est moi que je détestai. Je montai dans la charrue avec les autres conscrits et préférais me taire face à leurs regards méprisants. Durant le voyage chacun allant de son commentaire sur mes chances de survie. Lorsque la bataille commença je découvris là toute l’horreur de l’humanité : ma Lâcheté…

L’ennemis sonna la charge, en première ligne devant cette indicible violence mon corps refusait de bouger, mes jambes tremblais et chaque cri de guerre me faisait monter la nausée. La mêlée écrasante faisait craquer mes os, la poussière soulevée m’empêchai de respirer, l’épée au bout de mon bras pesait une tonne et j’arrivai à peine à la soulever. Les vagues d’assaillant refoulait notre groupe puis derrière nous une poussée opposée nous pressait vers l’adversaire. Les casques volaient dans cette incroyable chaos, le bruit étai insoutenable, le ordre criés incompréhensibles. Dans la rudesse de l’affrontement la troupe se divisa et je me retrouvai à découvert, chaque soldat trouva un adversaire à affronter, les armes s’entrechoquais, les dents se serraient, les visages graves concentré sur l’échange de coup, chacun luttait ardemment pour sa survie dans cet enfer de sang et de métal. Le temps paru ralentir et mon regard se fixa sur celui d’un opposant qui semblait avoir trouvé en moi son adversaire, je déglutissais, son regard s’affuta il ramena sa hache à hauteur de poitrine et se mit à courir à mon encontre se frayant un chemin dans la cohue. Je reculai terrorisé, ma mâchoire se mit à trembler, mon regard se brouillait de peur, je senti mon corps me lâcher, je m’évanouissait et perdait pied avec pour dernière image le sol se rapprochant inexorablement de mon visage.

Je reprenais connaissance avec comme seul vision un ciel noirâtre de fumée, le souffle cour écrasé par un corps sans vie au milieu d’un champ de bataille sans bruit. Le sang suintant des plaies béantes de mon fardeau ruisselait sur mon visage, dans mes yeux et ma bouche. Le gout de l’hémoglobine m’oppressait et ce filtre rouge sur mes yeux me fit tourner la tête et apercevoir des soldats ennemis vagabondant et finissant à grand coups de lance les derniers survivants. Dans ce monde filtré par la couleurs carmin du sang je me figeai et faisait le mort. Une ombre me recouvrit lentement, un soldat lance à la main, sourire au lèvres levait l’arme pour l’abattre sur mon visage et dans le calme de cette finitude une partie des cours de père sur la domination des âmes me revint en mémoire. Instinctivement mon regard plongea dans le sien et je déchirai le tissu de sa volonté, le pliant à ma volonté et le forçant à obtempérer. Par Minos j’introduisais en sa pensée la peur que m’insufflait sa terreur, il commença à trembler, ma peur s’insinuait en lui, le forçant à voir ce que je le voyais. Son reflet et l’image de sa lance prête à le pourfendre. Alors il abaissa son bras tremblant, le regard fuyant il baissai les yeux, passa son chemin et je me retrouvai seul, las, le corps flapi, le cœur brisé et mes pensées inquiètes et vagabondantes sur toutes les possibilités que ce monde avait de me ferai subir sa violence. J’avais peur et à cette étreinte oppressante s’ajoutai l’angoisse d’un futur encore plus douloureux.

Je fuyais, d’aucun me traiterai de lâche, de faiblard, de traite, mais cela était bien le dernier de mes soucis, je marchais durant des heures dans la lande puis la forêt. Chaque pas m’éloignant un peu plus de mon père, de la guerre, de se royaume abjecte. Je trouvais refuge dans la forêt et décidai de m’y installer, là, blottis au creux du feuillage épais et des racines nourricières. Je ne serai dire combien de temps j’ai passé dans cette enfer végétal le cœur pétri de remords, de doutes et de peurs à essayer de mettre fin à mes jours sans en trouver le courage. Chaque nouveau jour je découvrais la beauté cruelle de la nature, le calme et la fureur des éléments. Après plusieurs chasse ratées je parvins à capturer un lièvre mais au moment de sa mise à mort les images des corps souillé par la guerre me revinrent et le souvenir du gout du sang dans ma bouche m’empêcha de me sustenter de l’animal, je le relâchai et se dernier dans un dernier regard paru m’en remercier. Après quelques temps j’arrivai à écouter la forêt, je reconnaissais chaque pépiement et je les comprenais, je devinai l’animal derrière chaque branche de bois craquant et petit à petit je me fondai dans le règne animal. Une révérence à un cerf alpha me permettait de rester au coté du groupe, un regard insistant suffisait à garder une meute de loup à distance et la patience permettait chaque jours de merveilleuse rencontres pendant lesquels les renards étaient badins, les lapins joueurs et les fouines rieuses et malicieuse. Mais l’ombre de la société humaine, cette épée de Damoclès planait constamment dans mes pensées, chaque nuit je revivait le fil de la bataille, à chaque cauchemar mon corps se recroquevillait sous les tremblements de ma peur, il me fallait apporter une réponse à ma couardise, je devais savoir quel attitude adopter car la protection de la forêt n’était pas éternelle.

Je me remémorais difficilement les longues heures des cours de père, j’aurai vraiment du l’écouter, et chaque remord sur ces cours m’offrait un bien faible savoir. C’est dans mon ressenti que se trouvait ma force. Je me remémorais ce qui c’était passé après la bataille face au lancier et comment j’avais contrôlé la pensée de l’adversaire. Une magie de domination, de manipulation, le lègue du sang de mon père. Je passai de longues journées à parfaire cette discipline en plongeant dans les pensées de la faune alentour, au-delà de la compréhension je parvenais à un vrai contrôle mentale mais cela n’était pas suffisant, pas assez pour me protéger de la violence physique, cette douleur dans ma chair, je ne voulais plus ressentir aucune affliction sur ma peaux, sur mes muscles, sur mes os, hors de question. Je me rappelai que père un jour m’avais expliqué que la magie étai une partie de notre volonté qui prenait corps dans le monde physique. Sur ce principe j’émettait une hippothèse, et si cette discipline de domination mentale pouvait revêtir une forme concrète par le simple souhait de ma volonté ? Pendant des jours et des jours je m’astreins à une ascèse mentale avec comme seul but ma volonté d’en finir avec la douleur et la peur, et j’y parvint. Un matin après une nuit de contemplation perdu dans l’écume de mon effroi, la rosé du matin ne pu m’atteindre. Il semblerait que l’émanation de mon pouvoir formait un sorte de sphère ou chaque feuille automnale se posait, glissant le long de la paroi magique. Ma volonté mêlée à ma peur avait créé se que j’appel la magie du bouclier. Je passai encore quelques jours à apprendre à moduler cette sphère, à l’étirer en un mur, à la comprimer contre un seul de mes membres comme un gantelet ou un heaume. L’automne passa aussi vite qu’une feuille qui tombe de l’arbre, perdu dans ma nouvelle discipline, quand j’émergeai de ma préparation mentale le froid de l’hiver mordait mon corps et les feuillage tombé au sol ne m’offrait plus la protection et le couvert suffisant. Il me fallait quitter la forêt.

Je rejoignais une route à l’orée et la suivait parmi les cohortes de commerçants ajustant mon capuchon à chaque passage de soldats avec comme seul compagne de voyage la peur d’être reconnu. Je fus un peu rassuré quand je franchi les limites du royaumes et décidai de m’arrêter dans la première auberge que je croiserai et il y en avait justement une à l’horizon. En passant la porte un cri strident me glaça le sang, un groupes d’homme peu délicat à la verve bien pendu s’amusait à lancer des couteaux sur un rat accroché au mur par un clou planté dans son encolure. La scène était tout simplement horrible mais je ne pouvais pas rester paralysé au milieu du passage, je m’asseyais et baissai le regard les tympans vrillés par les hurlement du rongeur. Je demandai de l’eau à un serveur qui parut offensé et cracha sur le sol « On ne sert pas les manants ici ! Tu prends une pinte et tu paye comme tout le monde mon gars ! ». Je lui donnai une de mes dernières pièces d’étain et il posa violement la boisson sur la table. Mon cœur palpitait, mes jambes tremblais, j’avais envie de m’enfuir face à ce désagréable personnage mais il détourna les yeux et repris son labeur en enfournant ma pièce dans sa poche. Le rat s’égosillait toujours, chaque couteau lancé frappai durement le mur et la précision de ses scélérats s’améliorai à chaque lancé pendant que je regardai transi cette scène dégelasse. Dans mon malheur un des malandrins s’aperçu de l’insistance de mon regard et malheureusement pour moi il donna un coup de coude dans le flan d’un de ses compères « Hey, regard la loque là-bas ! Mes amis je crois qu’on dérange le clopinard ! » et il se mis à rire à gorge déployé avant d’emboiter le pas dans ma direction. « Alors, qu’avons-nous là ? Mais dis donc, c’est qu’il chlingue le bougre et bien plus que le rat qu’on a accroché ! Le spectacle te dérange joli cœur ?! » Ce dernier surnom amplifia la peur qui s’insinuait en moi. Tout mon corps voulait fuir face à cette montagne de muscle et je préférai baisser les yeux. Il m’empoignât au col et son allène abject s’insinua dans mes narines « Dis donc sac a merde j’te parle !!! » Je comprenais bien que peu importe mon comportement il avait décidé de s’amuser avec moi. Il me souleva lentement et brandis son poing « Si tu ne veux pas parler joli cœur pas de soucis, on va s’exprimer avec les poings !!! ». Son immense poing reculait pour prendre un bon élan dans le but de s’écraser sur mon visage. En un instant, inconsciemment mon épouvante activa mon bouclier, il se brisa les phalanges dessus et vociféra « Espèce de chiure de merde !!!! » il sorti de son dos un couteau à la taille impressionnante mais ne parvint pas à percer ma barrière. Alors je plongeai mon regard dans le sien et en un fraction de seconde j’éteignant le flux de ses pensées, ses yeux se révulsèrent et sa vie s’arrêta sur une dernière pensée : sa Femme et ses trois Enfants.

Je m’enfui précipitamment de l’auberge, et courais sans m’arrêter, le flot de mes larmes floutant ma vision. Je ne valais pas mieux que cet homme, je suis un monstre, un tueur froid. Dans cette course effrénée interminable, le souffle cours et le visage rougis par l’effort je ne pensait qu’a cette ultime image. Je voulais encore en finir, arrêter toute cette haines, arrêter toute cette peine, arrêter toute cette douleur au fond de moi. Qui suis-je pour prendre ainsi une vie. Je ne suis personne, je ne suis rien. La peine mordait mon cœur dans un flot de larme incessant. Je trouvais refuge dans un fourré.

NON !!! CE N’EST PAS MA FAUTE !!!! C’EST LUI ET UNIQUEMENT LUI !!!!

CE N’EST PAS MOI C’EST LUI !!! CE N’EST PAS MOI, C’EST LUI ET UNIQUEMENT LUI !!! MOI, MOI, MOI !!! LUI, LUI, LUI !!!

En position fœtal je revivais encore et encore la scène, plus elle tournait et plus je perdais pied.

Puis un sursaut.

Un éclat de lumière dans les ténèbres.

Une épiphanie.

Je ne suis pas fait pour être un homme, je ne suis pas un homme, non, je n’ai fait que me défendre. Un comportement d’animal, mon instinct de survie a pris le pas. C’est ça ! Je n’ai fait que me défendre, je ne dois pas m’en vouloir. Je suis en vie et lui il est mort. Voilà ma réponse ! Je vais vivre dans cette enfer, oui, je vais survivre dans ce monde infecte et je ferai tout pour le rendre meilleur. À aucun moment je n’utiliserai ma magie pour attaquer. Si je dois tuer je tuerai, mais je n’en porterai pas le fardeau car cela ne sera que ma réponse à la violence des hommes.

Je ne suis pas un homme, je vaux mieux, bien mieux. Je suis le chien qui aime sans trahir, je suis le chat qui se blotti affectueusement, je suis le serpent qui mord pour se nourrir, je suis la poule qui nourrit de son œuf, JE SUIS LE LOUP QUI SURVIT AU MILIEU DE L’HOMME !!!

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