- stan a écrit:
- en ce qui me concerne, ca relevera du tour de force de jouer un membre de l'eglise comme tu la decris. C'est tellement a l'opposé de mes convictions, presque a me faire faire de l'acné anticlericale comme dans ma jeunesse
Je te comprends : moi aussi.
J'ai voulu par ce petit texte donner un peu à la façon d'un guide inquisitorial (les fameux "malleus maleficarum") ce que pouvais être la vision d'un inquisiteur obscurantiste.
Il y a aussi une approche plus humaniste (c'est un peu pour ça que Guillaume de Baskerville est l'un des 2 pôles de Malleus).
"aimes ton prochain comme toi-même".
L'exercice de la compassion, de l'amitié fraternelle qui unit tous les hommes quels que soient leurs convictions, couleurs de peau, milieux sociaux et autres "signes superficiels" est un chemin vers Dieu.
L'humaniste a bien compris que les lois de ce monde - incarnées dans la science - sont un chemin vers la connaissance donc vers le Seigneur.
Les écritures sont un message allégorique, un gestat incitant tout autant à l'amour qu' à la haine et ou chaqu'un trouve selon son humeur et sa conscience résonance.
Dieu aime les savants, les artistes et les poètes.
L'amour est une des formes de l'agape "chrétienne" et ce même s'il s'exprime dans un cadre charnel, véritable prolongation des sentiments qui unissent 2 êtres.
Les dogmes ne sont rien. Chaque être est un temple, une chapelle ou peuvent se célébrer l'amour de Dieu.
Le corps peut être le véhicule de la grâce et le Seigneur ne nous aurait pas donné des appétits et désirs s'il ne souhaitait que nous nous en servions.
Les humanités et la reine des disciplines, la philosophie sont donc un chemin de la connaissance divine.
Il est donc possible d'imaginer un Dieu grand architecte, artisan et artiste sublime de sa création et aimant désespérément les hommes.
La providence et les miracles ne se jouent plus uniquement dans le monde mais se sont en partie repliées dans la conscience de chaque être.
Dans le creuset de chaque âme se jouent des luttes homériques, existentielles et étiques ou l'homme essaie avant tout de se gouverner et de se connaitre avant de vouer les sorcières et les païens aux gémonies.
Faire progresser la connaissance et en particulier la connaissance de soi, comprendre le fonctionnement et les rouages de l’âme, ne pas chercher systématiquement en ange ou en démon les moteurs de nos très mesquines et égoïstes motivations, tout cela nous rapproche de Dieu et de son trône de gloire.
Un personnage pourrait d'ailleurs avoir une foi vacillante mais une grande conscience morale (charité) et un optimisme indéfectible sur la nature humaine (espérance).