- Angel a écrit:
- Une petite question,
J'ai cru comprendre que le commerce des âmes était quelque chose de particulièrement important pour Inferno, et que la mort au lieu d'être une libération se révélait un enfer physique et psychique, une prison pire encore que la première.
Or il est possible de donner son âme (je crois que c'est ce qu'a fait Lucie), et donc de signer pour un enfer particulier, avec un geôlier ou un conjureur particulier. D'ailleurs un conjureur peut dédier une âme...
Ma question est la suivante: serait-il envisageable de faire un rituel pour faire don de notre âme à Achlys, afin que celle-ci la récupère si nous mourons (je dis bien si...) ?
Le but est simple: Achlys étant le néant, lui donner notre âme c'est conduire celle-ci vers sa destruction totale de la réalité, et donc certes tout perdre, mais surtout perdre la prison et se libérer dans le néant (la liberté ultime est peut-être la non existence...). Si jamais nous arrivons à atteindre notre divinité, alors peu importe, puisque nous aurons atteint la transcendance et serons éveillés.
Qu'est-ce qu'Achlys y gagne? Et bien elle augmente son pouvoir en absorbant une âme et une clef cosmique en même temps, ça étend ne serait-ce qu'un peu son étreinte sur le monde.
Comme même les cartels la craignent, et que nous sommes prêts à l'embrasser, je pense que c'est jouable.
Je trouve ton idée particulièrement intéressante ; voila ce que je te propose :
Au cours de votre union dans la Tour d'Argent et comme la réalité commençait à s'étioler dans le néant, Angel et Aphryl ont pu se consacrer à Achlyss ;
le conséquences :
- une étrange marque pâle sur le corps en forme de plume stylisée : c'est la marque des Carrabans : un peuple mystérieux et préadamique qui s'est uni au néant. ils étaient servis par d'étranges créatures félidés, les basts (que vous avez pu déjà rencontré dans le quartier archéologique)
- De plus, Angel et Aphryl ont ramené un mystérieux parchemin de leur voyage retour (cf partie).
Eclairé à la lumière de l'Astrum Argentum, le parchemin révèle un curieux texte, en lettres d'argent :
Eclats de vérité de l’Astronomicon (le codex des Carrabans)
L’astronomicon concerne la naissance, la vie et la destruction des univers.
Des êtres étranges, d’une puissance inqualifiable, les Destructeurs de Monde sont conjecturés.
Ceux – ci voyagent d’univers en univers en passant par les Grandes Portes qui peuvent être ourlées de lumière ou de ténèbre suivant qu’elles annoncent la naissance ou la mort des univers.
Comme leur nom l’indique, les Destructeurs de Monde sont appelés dans des univers afin de les consumer. Pour faire cela, ils doivent abattre (souvent au moyen d’une Hache Consacrée) l’Arbre Sacré associé à chaque univers.
Ce dessin n’est pas moral ou immoral. En effet, les destructeurs de Monde obéissent au Grand Dharma. Si celui-ci est par nature inconnaissable, même aux yeux des Destructeurs de Mondes, on a pu émettre certaines hypothèses.
La destruction des mondes est nécessaire à la naissance de nouveaux univers.
Chaque univers est ainsi constitué d’énergie démiurgique, appelée simplement lumière. Cette énergie existe à deux états, libre et stable. Comme l’univers grandit et se déploie, la lumière libre qui le constitue devient stable. La lumière libre diminue en quantité et l’univers risque d’être pétrifié dans une forme définitive.
L’énergie cosmique, parfois appellée « cogito » car elle suscite des formes de vie sentientes dans l’ensemble du métacosme n’existe que dans une quantité déterminée.
Il existe donc une sorte d’écologie cosmique qui suppose que le retour de l’énergie à un état libre, qui accompagne la destruction des univers permet de susciter de nouveaux univers. L’énergie ainsi libérée circule par les grandes portes.
Ce destin funeste semble inéluctable. Il nous faut parler plus avant des pourfendeurs d’univers.
Il n’existe pas une mais 3 castes associées aux destructeurs de mondes.
Si le Dessin des destructeurs, en Accord avec le Grand Darma, semble tout tracé, il arrive parfois que certains destructeurs ressentent de la sympathie, de la compassion pour un univers et ses créatures. Ils consacrent dès lors leur force à préserver les univers contre les destructeurs, raison pour laquelle on les appelle des préservateurs, défenseurs ou champions de leurs univers.
Une troisième caste existe, les façonneurs, faiseurs ou créateurs d’univers. Ceux – ci contribuent à la naissance d’un nouvel univers. Si les destructeurs et les préservateurs semblent opposés, le rôle des façonneurs est plus ambigu ; certains se rallient aux destructeurs (comme des enfants, qui lassés de leurs jouets les jettent au rebus), d’autres aux préservateurs (ils finissent par s’attacher à leur création et ne souhaitent pas la voire détruite)
La grande majorité des destructeurs reste fidèle au grand Dharma ; seule une infime minorité devient des préservateurs ou des façonneurs.
Enfin, les destructeurs de monde changent souvent d’appartenance suivant les univers qu’ils visitent.
Lorsqu’ils franchissent une grande porte, les destructeurs entrent en contact avec des créatures sentientes d’énergie libre, nichées au cœur des étoiles et appelées Caliban. Ce sont les Caliban qui permettent aux destructeurs de franchir les grandes portes sans être consumés en énergie libre. Mais les Caliban, malgré leur incroyable puissance (elles participent du grand dharma en permettant aux destructeurs de visiter les univers) sont des créatures facétieuses, ingénues, innocentes et douées d’une forme extrême de compassion. Ne supportant pas la souffrance chez les destructeurs, elles la détruisent et se faisant façonnent de nouvelles identités, appelées figures aux destructeurs. A chaque visitation, ceux – ci perdent donc leur identité, mémoire et pouvoirs démiurgiques.
Au cour de leur existence, et comme ils prennent conscience de leur responsabilité face au macrocosme, les destructeurs s’éveillent au grand Dharma. Ce sont souvent les souffrances et lamentations d’un monde à l’agonie qui vont éveiller les destructeurs à leur véritable dessein. Comme le monde revient à l’énergie libre, les cœurs de la multitude des créatures sentientes s’élèvent vers l’Ailleurs. C’est souvent le moment d’une communion cosmique. Les destructeurs sont alors contactées par les Autres voix, qui proviennent de l’Ailleurs. C’est un moment important, appelé le Choix ou le destructeur de monde prend conscience de son destin, l’accepte ou le rejette, et choisit de devenir un destructeur, un préservateur ou un façonneur. La majorité des figures ne parviennent pas jusqu’ au choix ou rejettent leur destinée ; elles deviennent des avortés, des êtres d’un talent remarquable sans avoir les pouvoirs démiurgiques des destructeurs.
Très rarement, certains univers, du fait de la protection des préservateurs réussissent à chasser la menace que représentent les destructeurs. Pourtant, aucun univers ne peut prétendre à l’éternité ; ceux – ci obtiennent simplement un répit, qui peut se compter en ages ou en cycles. Les destructeurs et les préservateurs quittent alors l’univers le temps du sursis.
Certains destructeurs refusent de franchir les grandes portes. Ils sont attachés à leur identité, à leurs pouvoirs, aux créatures sentientes avec lesquelles ils ont développé des liens émotionnels. Il existe entre les univers, d’étranges corridors appelés interstices. Les destructeurs peuvent fuir le grand Dharma en s’installant dans les interstices. Mais de nouveaux dangers les attendent : d’étranges créatures mnémophages, appelées les vampires sidéraux, qui semblent liés aux calibans traquent les destructeurs exilés. Ces vampires d’un genre particulier se nourrissent de l’identité, de la mémoire des destructeurs en fuite.
La caste des destructeurs d’univers est fort ancienne ; sans doute a – t – elle toujours existé. Elle semble liée à l’éternité autant qu’au grand Dharma.
Deux lieux dans le métacosme semblent particulièrement importants :
La fontaine de lumière est le seul lieu du métacosme où naît l’énergie libre
La cataracte enténébrée au contraire est le seul lieu du métacosme ou est détruite l’énergie.
Entre les flux d’énergie s’étend la ténèbre qui est du non être. Ce n’est pas un concept moral, mais plutôt métaphysique. Au contact de la ténèbre, la lumière libre se stabilise. Celle – ci projette alors une ombre très tenace qui est appelée ténèbre dense.
La fontaine et la cataracte créent le flux principal qui est la dynamique du métacosme.
Les destructeurs gardent le souvenir d’un age terrible ou s’étant détournés de leur devoir, la lumière est devenue de plus en plus stable et les ténèbres de plus en plus denses.
A un moment critique, quand l’énergie libre semblait avoir pratiquement disparue du métacosme, la fontaine a craché un gigantesque oiseau de lumière comme la cataracte vomissait un monstrueux dragon ténébreux. Le phénix et le léviatan se sont affrontés en un monstrueux combat qui a dévasté les forêts de lumière stables et les océans de ténèbres denses. L’univers a été disloqué en même temps que les 2 créatures et le grand dharma a été rétabli. Pourtant à un moment précis, l’essence de lumière pure a rencontré la matrice des ténèbres infinies et un œuf monstrueux fut suscité. Cet œuf en naissant/ mourant a poussé un cri déchirant d’agonie vers l’infini et le néant. Ce cri a traumatisé la sentience des destructeurs de monde. Dorénavant, quand ils s’écartent du grand dharma, un écho du cri d’existence/non existence leur parvient, comme un fouet cosmique, comme un rappel de leur faute et du prix qu’ils doivent payer pour l’éternité.
Le souvenir de Japhet demeure parmi les plus anciens destructeurs. Destructeur lui-même, il finit par être considéré parmi les siens et prendre une grande influence sur la caste. Alors le grand Dharma suscita 5 conjurés, 5 assassins qui tuèrent Japhet en s’embusquant derrière une grande porte. Il fut donc tué et démembré, mais le sang de Japhet éclaboussant ses assassins les empoisonna et ils moururent dans d’atroces tourments. Pourtant, l’un des assassins, quoi que terriblement stigmatisé par la marque de Japhet ne mourut pas et s’immolla dans la fontaine. Cette créature mystèrieuse nommée le Rouge est présente sur bien des univers agonisants ou prenant le parti des destructeurs, elle participe à la destruction des univers.
Le corps de Japhet fut reconstitué et placé dans le mausolée en bas de la cataracte enténébrée, parmi les décombres et les reliquats d’univers à présent détruits.
La tête de Japhe fut enchassée dans un écrin de lumière stable et placée près de la fontaine, ou parfois elle s’anime et répond aux interrogations des destructeurs.
Japhet avait pactisé avec plusieurs calibans et celles – ci lui octroyaient des pouvoirs fabuleux. Il laissa un testament de son savoir, afin que la mémoire qu’il avait accumulé sur plusieurs ages (les calibans lui permettaient de franchir les grandes portes en conservant son identité) ne fut pas entièrement perdu. Cet ouvrage est appelé l’Astronomicon.