L'homme de bien suprême est comme l'eau
L'eau, bénéfique à tout n'est rivale de rien
Elle séjourne aux bas-fonds, dédaigneuse de chacun
Il y a bien longtemps que ces mots se sont perdus dans le vent, resonnant comme d'anciens adages à travers les hautes montagne d'Athar bien au dela de la tombe de mon cher maitre. Du haut de ces montagnes, il avait regardé le monde s'ecrouler sous les coups des profanateurs, sans agir,il avait trouvé la mort au meme endroit, frappé par quelques pillards persuadés de trouver des metaux dans ce temple miserable.
Alerté par des flammes, je m'étais précipité jusqu'au temple pour le voir s'ecrouler en un tas de braises rougeoyantes. Cette endroit qui avait été ma maison n'etait plus et celui qui m'avait tout apprit n'etait plus non plus. Lorsque le feu s'eteignit enfin, soufflé par le vent glacé qui souffle dans la region, il ne restait rien, j'entrepris alors de donner une sepulture decente a celui que je considérais comme mon pere.
c'est au milieu des decombres fumants, alors que venaient de s'ecrouler de gros morceaux de charpente noire, que je decouvris le plus formidable des trésors. Les pillards étaient venu pour le metal mais ils n'avaient pas preté attention a ce petit coffre qui reposait pres de mon maitre. Dans ce coffre fendu par la chaleur, je vis 3 petites choses vertes decorés de petites perles violettes, jaunes et blanches, mon maitre pendant toutes ces années avait fait pousser ces 3 petites plantes. C'etait sans aucun doute le plus precieux trésor d'Athar et ces barbares ne l'avait meme pas vu, tout avide qu'ils étaient. Dans le petit coffre je decouvrais deux traités, un de gymnosophie et l'autre d'herboristerie.
Les ruines n'etait pas encore froide lorsque je pris la route afin de venger mon maitre. Je m'eloignais de l'oeuf qui lui servirait de sepulture la rage au coeur, portant dans le dos la boite fendue qui abritait les plantes et les traités, dernier legue de cette homme qui m'avait élevé.
Je devais passer de long mois a endurcir mon corps, pratiquant quotidiennement la gymnosophie, repetant inlassablement les memes gestes plusieurs centaines de fois par jour jusqu'a connaitre le traité par coeur...
Le coeur se synchronise avec l'esprit
L'esprit se synchronise avec l'énergie interne
L'énergie interne se synchrnoise avec la force
La main et le bras se synchronisent avec le pied et la jambe
Le coude se synchronise avec le genou
L'épaule se synchronise avec la hanche
separer la criniere du cheval sauvage
repousser le singe
le serpent blanc darde sa langue
porter le tigre a la montage
frapper comme le vent
la grue blanche deploie ses ailes
Les montagnes resonnent encore de mes cris et les rochers se rappellent encore des coups que j'ai donné. Vint enfin le jour ou je croisais ceux que l'on m'avait indiqué comme les profanateurs du temple. Ce n'etait que deux voyous inutile d'evoquer ce combat, ce qui vint par la suite fut bien plus interessant.
Alors que je rentrais dans la grotte ou j'avais élu domicile le spectre de mon vieux maitre m'apparut pour me delivrer ce message:
Qui sait se battre ne s'emporte pas. Qui saura vaincre évitera d'affronter. Qui saura manier les hommes s'abaissera...surpris, j'appelais apres mon maitre pour qu'il reste pres de moi mais deja son esprit s'etait dissous dans le vent. Decu, j'arrivais a la caverne pour constater avec horreur que le traité de gymnosophie avait été poussé par le vent dans le feu et qu'il finissait de se consummer. Ce jour la je maudis le destin.
De longue semaines passerent et pendant tout ce temps je restais prostré jusqu'a ce qu'un jour le vent pousse pret de mon pied le traité d'herboristerie. Je le repoussais negligement mais le vent le poussa sur mon visage. De rage j'arrachais le feuillet de mon visage mais ma colére s'envola lorsque je vis le dessin qui ornait la page. C'etait un schéma d'irrigation, c'etait en tout cas ce que disait la legende du dessin. Sans comprendre ce que c'etait, j'y vis une analogie entre l'energie du monde qui s'enfuyait et la renaissance de ce monde. Mon regard se posa sur la boite fendue, jamais le monde ne se redresserait si on apportait pas un peu d'eau a ses racines. Alors je me mis a l'occuper de ces plantes qui semblaient vivre leurs propres vies. Le traité que je lisais semblait faire un étrange echo au traité de gymnosophie et bientot je mimais ce que le savant avait noté dans son carnet. Mon corps était semblable a un de ces bassins dessinés d'ou coulait perpetuellement un torrent.
les mains nuages
la paume de la fleur qui vole
le tonnerre qui roule
le bras des cinq éléments
9 palais 7 étoiles 8 portes
l'aiguille au fond de la mer
c'est alors que je me rendis compte qu'en versant un peu de mon energie j'arrivais a faire revivre certaines plantes.
le spectre du vieux maitre apparu soudain.
c'est bien mon garcon, tu as enfin comprit l'heritage que je t'avais légué. Maintenant, va. quitte ces montagnes reculées et fais toi le messager de Shenghuo, l'origine de tout.Ce jour la, je me mis en route pour nul part, a la recherche de l'endroit ou planter les trois fruits de mon maitre. Ces trois plantes serait amour, honneur, assistance et je les distribuerais a tous jusqu'a ce que ce monde refleurisse, le vrai voyageur n'a pas de plan établi et n'a pas l'intention de s'arreter.
Le calme est le maitre du mouvement
ce qui est faible triomphe de ce qui est fort
ce qui est mou triomphe de ce qui est dur.