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Sujet: Big Father - cadre dystopique pour profiler Sam 28 Nov - 18:05
BIG FATHER :
Avertissement : ce cadre de jeu n’est aucunement une apologie du sexisme et des violences faites aux femmes. J’entends au contraire les dénoncer sous toutes les formes y compris par ce récit.
Big Father est un cadre de campagne dystopique contemporain, motorisé par Profiler. Il y a quelques jours, nous avons eu avec Jenny une discussion passionnante sur le féminisme. Peut-être, un jour rédigerai-je un compte rendu de cet incroyable échange. Big Father est venu tout naturellement, comme une illustration ludique de cette discussion.
2020. Dans un univers parallèle au notre et complétement dystopique. Le Patriarcat a triomphé et règne sans partage sur une grande partie de l’humanité. Il réside certes quelques poches de résistances, que l’on nomme les friches ou les armées du patriarcat affrontent des bandes de résistants dans une terrible guerre asymétrique. Le cœur du patriarcat est situé en Europe et dans le nouveau monde, dans ce qu’on appelait jadis l’occident. La religion chrétienne unifiée est la religion officielle et unique du patriarcat. C’est une synthèse œcuménique entre les différentes formes de christianisme (catholique, protestant et orthodoxe) en y incluant de nombreux éléments des religions abrahamiques (islam, judaïsme). Le patriarcat appuie son pouvoir sur le capitalisme de la surveillance transhumaniste. Economiquement, les grandes corporations surveillent les flux de données des utilisateurs et consommateurs pour les inciter à visionner, consommer et agir conformément à l’idéologie. Politiquement, la video surveillance couplée aux plus puissants mécanismes d’identification et de reconnaissance faciale assurent l’harmonie sociale. Instances politiques (agences) et économiques (corporations) collaborent étroitement pour le contrôle absolu de la population. Le patriarcat assure la gouvernance mondiale de l’humanité en usant du soft power (récompenser, inciter, conditionner, droguer) et du hard power (châtier, terroriser, torturer) en une synthèse remarquable, le smart power (qui fusionne les pires éléments de 1984 et du meilleur des mondes). La monnaie est entièrement dématérialisée sous forme de bitcoins : la crypto. Les 4 grands secteurs d’activité sont les 4 complexes, de monstrueux conglomérats corporatifs et étatiques : militaro-industriel, agro-alimentaire, pharmaco-médical et bio-énergétique.
Société patriarcale :
Le patriarcat est une oligarchie à façade élective. Il y a exactement 3 classes sociales : le clergé, les patriciens et les plébéiens. Les élections sont censitaires. Seuls les patriciens peuvent voter. De plus, les grands électeurs disposent de sceptres de vote, équivalent à un grand nombre de voix. Le socle absolu du patriarcat est la Sainte Famille. Celle-ci est composée d’un patricien, de son unique épouse et de leur descendance. Le patricien est un Joseph tant qu’il n’a pas eu de descendance. Quand la patricien a eu un fils male et lorsque celui-ci a réussi l’examen et est devenu un patricien à son tour, le père devient alors un patriarche. Un patriarche a le droit de gouter au Sérum qui lui octroie la longue vie. Le statut du patriarche dépend du nombre de patriciens qu’il a enfanté. Si’ l’un de ses fils devient patriarche, le père devient un grand patriarche, puis aïeul, puis bisaïeul puis trisaïeul. Le conseil des anciens dirige avec une « bienveillance paternaliste » le patriarcat. A sa tête se trouve la figue mystérieuse et hiératique du Haut Patriarche Salomon Crown. L’épouse du patricien est appelée un Marie ou une Porteuse. Elle a une unique fonction : enfanter un futur patricien ou une future épouse de patricien. Si elle ne donne pas satisfaction ou si elle ne peut plus donner de descendance, elle est répudiée. La future porteuse est sélectionnée génétiquement par des marieurs, des membres du clergé qui émettent des recommandations à un patricien désireux de se marier ou de se remarier. Un patricien ne peut avoir à un moment donné qu’une seule Marie, donc le choix est extrêmement important, car de la fertilité de la Marie dépend l’avenir politique de patricien. Une Marie stérile ou adultère est déchue et rejoint les rangs des plébéiens. Une Marie qui donne naissance à un enfant avec un autre père que le mari connait le Supplice après un procès infamant. Elle est alors torturée puis exécutée publiquement. Les batards sont horriblement traqués par les services de renseignement du patriarcat. Le fils régulier est le damoiseau. Il est préparé par un Précepteur qui appartient au clergé en vue de l’examen qui fera de lui un patricien, ce qui lui permettra d’envisager le mariage. L’Examen contient une triple évaluation : le sang (la pureté génétique), la loyauté (un scan mental très poussé pour évaluer la dissidence) et l’épreuve (une ordalie à mort avec un autre damoiseau). S’il échoue ou renonce, le damoiseau est déchu et rejoint les rangs des plébéiens. La fille régulière, la damoiselle ne vit que pour faire un bon mariage avec un patriarche. Si elle est rejetée, répudiée, elle est alors déchue et rejoint les rangs des plébéiennes. Il lui est permis d’éviter le déshonneur par le suicide honorable. La sainte famille est aussi composée de magnifiques courtisanes stériles à usage unique du patricien. On les appelle les Madeleine et elles sont tellement intégrées à la Sainte Famille que certaines logent au domicile familial avec les domestiques.
Le clergé est l’autre classe dirigeante du patriarcat. Il est fortement inspiré par le modèle hiérarchique de l’église catholique romaine. Un damoiseau qui ne souhaite pas être examiné peut choisir de rentrer dans les ordres. Il subit l’opération qui le stérilise de façon réversible (s’il souhaite quitter le clergé par exemple) puis il est envoyé au séminaire. S’il obtient le Diplôme, il est alors ordonné et devient l’élite intellectuelle et scientifique du patriarcat. La propagande, l’enseignement et le conseil sont les fonctions essentielles du clergé. Selon son statut, le prêtre a le droit à une ou plusieurs Madeleines, mais il ne peut tomber amoureux de celle-ci. Cela est un crime grave qui entraine l’excommunication. Les clercs sont les savants, les érudits et les scientifiques du clergé. Avant toute publication, ils doivent attendre la Procure qui est une validation officielle de leurs travaux. Le corps des patriciens assure le pouvoir politique et économique mais les pouvoirs symbolique, spirituel, artistique et scientifique sont les prérogatives du clergé. Le siège du clergé est à Nouvelle Avignon. Les plébéiens sont ceux sur lesquelles s’exerce le pouvoir. Les Ouvriers regroupent les plébéiens les plus productivistes, stakhanovistes. Ils sont asexués chimiquement. Les ouvriers sont dirigés par les contremaitres, qui sont des manageurs capos chargés de veiller à la productivité pour le compte des patriciens. Au contraire, les Multiplicatrices sont les Nouvelles Eves de la plèbe. Ce sont des poules pondeuses sur le modèle des Lebensborn nazis. Dans des pouponnières, elles reçoivent des visites éphémères de plébéiens sélectionnés génétiquement par les examinateurs du clergé. Il y a aussi les Domestiques, les intendants et les gouvernants qui travaillent directement pour les Saintes Familles.
Secrètement, les Frères sont des espions de patriarcat qui traquent toute forme de dissidence. On les surnomme les loups grimés en agneaux car ils se font souvent passer pour des plébéiens. Les chaperons rouges sont les espionnes sexuelles du patriarcat.
La dissidence :
La dissidence est composée de résistants et de résistantes qui sont appelés de Lillith. Les hommes sont nommés incubes, les femmes succubes et les cheftaines de la résistance sont des sorcières. Le mythe de la Déesse aux deux visages. Philosophiquement, les Lillith veulent réconcilier la force vitaliste reproductrice et la libido sexuelle qui ont été dissociées par le patriarcat dans la figure de la putain (Madeleine) et de la mère (Marie). Les Lillith sont majoritairement des femmes, même si certains hommes ont rejoint les rangs féministes. Certaines sont exaltées et veulent détruire les males. D’autres ambitionnent plus pacifiquement à une réconciliation des sexes. Certaines sont différentialistes et expliquent que la différence ontologique entre les sexes ne saurait être comblée. D’autres au contraire pensent que les sexes ne sont qu’une construction sociale au service de l’idéologie du patriarcat et parlent plutôt de genres. Il y a une grande variété de comportements sexuels dans la dissidence : libre amour, poly amour, homosexualité, bisexualité, transsexualité ou pansexualité, non binarisme. Tous ces choix insistent sur la non violence et la non coercition dans la séduction et la sexualité. Les autrices, les savantes et les guerrières et autres amazones qui sont des figures honnies du patriarcat sont les icones et les modèles des Lilith.
Le mythe du matriarcat :
Les Lilith croient au matriarcat : il existerait quelque part sur le monde, une vaste zone ou le patriarcat a été vaincu et où les femmes se sont émancipées. Nulle ne sait exactement à quoi ressemble le matriarcat : est-ce une gynécratie génétique, une société matrilinéaire ou matrilocale tribale et traditionnelle ? aucune certitude n’existe.
Rejoignez les Lilith :
Vous incarnez des femmes rebelles et émancipées du patriarcat. Vous pouvez être une Marie (épouse), une Madeleine (courtisane) ou une plébéienne. Vous formez une cellule secrète de dissidence, un sabbat. Votre prévoyez de fuir le patriarcat et de rejoindre le matriarcat si cette contrée existe réellement. Ce voyage sera sans retour. Le système utilisé sera profiler.
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Sujet: Re: Big Father - cadre dystopique pour profiler Dim 29 Nov - 10:19
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Dernière édition par Daefea le Dim 7 Fév - 7:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: Big Father - cadre dystopique pour profiler Dim 29 Nov - 16:23
Voici quelques compléments issus d’une discussion passionnante avec Jenny. Tout homme a une muse qui veille sur lui ; je sais d’où vient mon inspiration.
La technologie au quotidien:
La technologie utilisée par les plébéiens est numérique, obsolescente, addictive et aliénante ; Tous les lieux, tous les objets sont équipés de myriades de capteurs. Quand ils ne travaillent pas, les plébéiens passent leur temps de vie disponible sur des écrans dans des réseaux sociaux ineptes ou dans le visionnage de divertissements abrutissants et stériles. L’idéologie du patriarcat est renforcée par l’ignorance. Les véhicules par exemple sont collectifs pour la plèbe, guidés par pilotage automatiques, reliés au réseau. Chaque paramètre de l’existence plébéienne est épié, évalué, enregistré. Il n’y a pas de droit à la vie privée, à un espace de l’existence coupé du réseau.
Au contraire, les patriciens ont accès à une existence plus traditionnelle, avec l’accès à des Sanctuaires qui sont des lieux coupés du réseau (l’internet plébéien). Les damoiseaux et damoiselles apprennent à pouvoir se passer des objets connectés. Les voitures patriciennes sont par exemple des modèles traditionnels luxueux, sans informatique. Les pannes sont ainsi bien plus rares. Les plébéiens vivent dans des immeubles collectifs truffés de capteurs. Au contraire les patriciens vivent dans de vastes domaines entourés de jardins et de parcs luxueux appelés Domus. Les domus sont des sanctuaires coupés de la technologie aliénante de la plèbe. En plus de la Sainte Famille, la domus accueille un grand nombre de domestiques, guidés par l’intendant et la gouvernante qui sont comme des reflets du Patricien et de la Marie. La technologie est discrète et peu intrusive. Il est mal vu de passer son temps sur le réseau qui est réservé à la plèbe. Il y a une chapelle privative et un sacristain ou chapelain officie pour le compte de la Sainte famille et peut veiller en tant qu’objecteur de conscience à la bonne tenue morale de la sainte famille. Les quartiers patriciens sont de vastes domaines pavillonnaires protégés par la milice patricienne qui veille à l’hygiène, à la sécurité et au respect de la morale commune. L’usage d’écrans ou de technologie plébéienne est vivement dissuadé dans les enclaves patriciennes.
L’église œcuménique est fortement inspirée par l’organisation de l’église catholique. Il existe une organisation religieuse qui sème l’effroi : l’Instrument qui dépend de la prélature personnelle du Saint Père Paul 66. L’instrument est la principale organisation des Examinateurs. Ceux-ci sont des prêtres chargés de veiller au dogme religieux et au respect de l’idéologie du patriarcat. Ils se font passer pour de simples prêtres, parfois pour des plébéiens et ils peuvent accuser tout habitant du patriarcat (patricien ou plébéien) et le confondre lors d’un procès secret. Les coupables disparaissent mystérieusement dans les prisons secrètes de l’Instrument. Comme les patriarches, certains prêtres ont accès au Sérum qui donne la longue vie. En effet, des prêtres et clercs particulièrement méritants et vertueux sont présentés au sacré collège (l’équivalent spirituel du conseil des anciens patriciens). Un procès en béatification peut alors être engagé. Les prêtres qui sont béatifiés de leur vivant ont alors accès au sérum. Bien sur, la plupart des prélats (le sacré collège, mais aussi les évêques et abbés) sont béatifiés. Le Général Occulte Xavier, le maître suprême de l’instrument est parfois considéré comme l’instance suprême officieuse du clergé. S’il n’en est pas le dirigeant officiel, son influence tant sur le monde profane que sacré est considérable.
Les médias plébéiens aiment terroriser et enflammer les masses laborieuses avec la menace de la mystérieuse Archisorcière. Celle-ci serait l’instance dirigeante des Lillith et l’envoyée de la matriarche, le « double maléfique » du bienfaisant patriarche Dispater (le titre honorifique du haut patriarche Salomon Crown). Les journalistes accrédités par le patriarcat excitant la colère des foules contre cette « louve lubrique » à la tête des organisations terroristes qui défient le patriarcat. La résistance a mis au point une drogue génétique très puissante, L’Inversus qui change temporairement le sexe du consommateur. Le trafic de l’inversus est violemment sanctionné et traqué par toutes les polices et services de renseignement du patriarcat.
La mode :
La mode est à l’usage exclusif des plébéiens. Les patriciens et le clergé emploient des tenues spécifiques à leur rang, traditionnelles et sobres, dans des vêtements de très bonne factures et taillés sur mesure. Les vestes noires, gilets et montres à gousset sont un signe de reconnaissance patricien sur le modèle de la tenue bourgeoise traditionnelle. Les Maries arborent souvent le blanc symbole de pureté et de fidélité. Les madeleines, très discrètes en public portent des tenues afriolantes et extravagantes dans le cadre privé. Les prêtres doivent porter le vêtement de leur ordre et de leur fonction religieuse, mais les examinateurs de l’instrument peuvent s’habiller comme il leur plait afin de confondre les pécheurs. Les Frères et les Chaperons rouges ont toute licence pour s’habiller conformément à leur mission. Les patriarches sont souvent gantés de noir. Ils arborent des chapeaux sombres et une barbe lustrée et parfaitement taillée.
La loi secrète.
Nul n’est censé ignorer la loi. Celle-ci est un tryptique : la loi profane qui s’applique aux plébéiens, la loi sacrée qui s’applique au clergé et enfin la loi du sang qui concerne les patriciens. Ainsi selon son appartenance à l’une des 3 classes sociales, le sujet du patriarcat est soumis à un corpus de lois très différentes. Mais il existe secrètement un corpus secret de lois. Lorsqu’il rejoint le rang des patriarches, un père est admis dans un cénacle secret, une loge ou un club. Là on lui présente le Codex qui comprend la loi secrète. Il ne peut sous peine de perdre la vie ou de disparaitre dans une prison secrète du patriarcat révéler l’existence de la loi secrète. Il doit jurer une obéissance absolue au Codex et abjurer les 3 fausses lois. Le codex est organisé en commandements. Ceux-ci tiennent à une philosophie très simple. Lorsque l’existence du patriarcat est menacée, toutes les autres lois (profane, sacrée et du sang) sont superflues, caduques. Secrètement, les patriarches ne respectent qu’une Loi, celle de l’Habitus qui est la préservation et le perpétuation du Pouvoir des Pères. Tout le reste est une mystification pour abuser les crédules et maintenir la cohésion du patriarcat.
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Sujet: Re: Big Father - cadre dystopique pour profiler Lun 30 Nov - 20:19
Trinité :
La capitale du patriarcat Trinité est située sur le littoral méditerranéen dans la péninsule ibérique.
La méditerranée appelée Mare Nostrum est le creuset de civilisations machistes qui ont fortement inspiré le patriarcat. Assez logiquement, les peuples méditerranéens sont le cœur nucléaire du patriarcat.
Trinité est un conglomérat de 3 villes :
L’ancienne ville est une cité historique splendide inspirée par l’architecture d’Al Andalous ou les domus les plus belles et les plus somptueuses du Patriarcat se succèdent. Andropolis est un site réservé aux patriarches. En particulier, les femmes y sont interdites. On y trouve de nombreux clubs réservés aux patriarches. Le munificent palais du patriarche est une bâtisse incroyable ou vit et règne le patriarche.
La ville sainte est une enclave dévolue au clergé. On y trouve des myriades de chapelles, églises et autres basiliques. C’est aussi un centre culturel sans précédent ou les musées, bibliothèques et lieux de recherches scientifiques pullulent.
Technopolis est la ville de la plèbe. C’est un ensemble d’immeubles futuristes reliés par des réseaux intriqués de transports en commun. Toute la ville est reliée au réseau plébéien et tous les objets, lieux et véhicules sont connectés. Un formidable réseau panoptique de dispositifs de surveillance quadrille chaque recoin. L’idée même d’intimité est impossible. Les patriciens et le clergé pratiquent l'Ascèse, une technique spirituelle qui leur permet de résister à la tentation addictive des écrans plébéiens.
L’Institut
Les plébéiennes sélectionnées pour devenir des Madeleines sont formées dans des Instituts. La sous la patronage des Rectificatrices (d’anciennes Madeleines qui ont donné particulièrement satisfaction), les postulantes sont éduquées et rectifiées. La pratique de Châtiments et de Supplices est destinée à obtenir la docilité de la postulante, une qualité primordiale dans la fonction de Madeleine. Les rectificatrices et les postulantes sont horriblement corsetées.
Lorsqu’elles sont prêtes, les postulantes défilent devant les patriarches qui projettent de les acquérir.
Celles qui sont choisies reçoivent symboliquement le manteau de leur protecteur et bienfaiteur.
Elles quittent alors l’Institut sans se retourner une seule fois.
Les Madeleines sont évaluées régulièrement par le bienfaiteur. Si elles ne donnent pas satisfaction, elles sont restituées à l’institut ou se voient rétrogradées.
Elles peuvent aussi être réprimandées et châtiées publiquement par flagellation. Si elles versent une seule larme, elles sont rétrogradées.
Il est interdit aux Madeleine de susciter l’amour de leur protecteur, ce qui leur donnerait une emprise sentimentale sur un patriarche. Cela est vu comme un crime grave qui entraine le supplice en place publique.
La partition des rôles entre la putain et l’épouse est totale. La catin reçoit le désir sans amour. L’épouse reçoit l’amour sans désir. Si une Marie suscite le désir de son époux, elle peut être répudiée et envoyée à l’institut.
Les 4 complexes :
L’armée
L’armée se confond avec le complexe militaro industriel. Les soldats et officiers ont aussi un statut corporatiste.
L’armée patriarcale est transhumaniste. L’idéologie est inspirée par le futurisme italien fasciste. L’idéal de l’Homme d’acier est exalté. Le cyborg, le guerrier augmenté par la technologie est le soldat de base du patriarcat.
L’armée fonctionne sur le modèle de la conscription. Chaque plébéien mâle peut se voir enrôler pour des motifs militaires et patriotiques.
Les officiers – managers sont aussi des patriciens. Ils ne se battent pas sinon à l’arme blanche et dans des pratiques martiales désuètes et traditionnelles mais ils envoient à la mort des millions de soldats plébéiens sans sourciller.
Le général président Achilles Nixon est le maître suprême de l’armée
La santé :
Le complexe pharmaco médical a le monopole de la santé curative pour les plébéiens, améliorative et préventive pour les patriciens et le clergé.
Les guerres que mène le patriarcat dans les friches ont relâché des virus biologiques de combat en grand nombre.
En conséquence, afin de protéger la plèbe, chaque plébéien de 6 ans et plus reçoit une injection du Panacée, un antidote universel génétique.
Les plébéiens ignorent que le panacée les modifie légèrement génétiquement. Certains stimuli sont capables d’activer des portions dormantes du panacée avec des effets variés.
Les patriciens prétendent que leur sang pur les prémunie des virus de combat et qu’ils n’ont pas besoin de prendre le panacée. Les prêtres affirment que leurs prières les immunisent également contre le mal. La vérité est plus triviale. La menace des virus de combat des friches est un formidable mensonge relayé par les journalistes et les propagandistes du patriarcat. En fait, il n’ y a aucun danger. Cela fait longtemps que les virus des franges sont inactifs et inopérants.
Alimentation
Le complexe alimentaire propose 3 régimes différends pour les 3 castes du patriarcat.
Pour les patriciens, le régime alimentaire est traditionnel et biologique. Des plats du terroir, soupes, plats en sauce, gibiers ont la faveur de l’élite politique.
Le clergé doit jeuner. Officiellement, le régime alimentaire est très pauvre et conduit à une maigreur cadavérique. Mais de nombreux prélats qui s’adonnent à des festins secrets sont gras et opulents. Ils prétendent recevoir lors des agapes mystiques les mânes célestes, ce qui expliquerait leur embonpoint.
Enfin la plèbe se gave de world food et de junk food chimique et cancérigène, écœurante, sucrée, et saturée d’exhausteurs de gouts provoquant souvent la boulimie et de nombreuses dépressions.
Mort
Le complexe bio énergétique est un des plus effrayants secrets du patriarcat.
Lorsqu’ils ne sont plus productifs, les plébéiens sont incités à organiser le Départ. Après une fête religieuse en compagnie de leurs amis et anciens collègues, ils se rendent dans un chapelle blanche ou ils prennent le Cordial qui les euthanasie et ils franchissent la Porte de Lumière. Les curés qui officient prétendent que la porte de lumière mène directement au paradis.
La ils décèdent et leurs corps sont utilisés, retraités pour produire la bio énergie utile au patriarcat.
Ce ne sont pas uniquement les humains mais aussi les animaux et les plantes qui sont utilisés pour la bio énergie.
Lorsqu’ils décèdent, les patriarches ont droit à un somptueux tombeau personnel, catafalque, caveau ou sarcophage rehaussé des hauts faits du défunt. La Sainte famille lorsqu’elle décède peut rejoindre la caveau du patriarche.
Notons que lorsque patriarche meurt, la Marie est incitée socialement à rejoindre le défunt par un suicide rituel.
Si malgré tout, elle persiste à vouloir rester en vie, elle est envoyée dans les Maisons Grises, un lieu collectif de veuvage et de détention ou elle finit sa vie recluse dans le souvenir magnifié et amplifié de son défunt époux. La veuve ne peut quitter le noir sous peine de mort.
Les madeleines qui décèdent sont transformées en Souvenir : leurs cendres sont incrustée dans un bijou qui est remis au bienfaiteur.
Ordalie :
Les damoiseaux doivent réussir l’examen pour devenir des patriarches. L’épreuve comprend une ordalie à mort avec un autre damoiseau.
Cela est un secret : nul n’a le droit à dire au damoiseau en quoi consiste l’épreuve. L’ignorance du damoiseau est vérifiée chimiquement avant l’épreuve.
L’ordalie est un duel au sabre, à l’épée ou au fleuret. Les damoiseaux sont donc entrainés longuement par les meilleurs maîtres d’armes au maniement de ces 3 armes. Lors de l’ordalie, un tirage au sort (parfois truqué) donne le doit à l’un des 2 damoiseaux de choisir l’arme du duel.
La rébellion :
Les lillith emploient de nombreuses drogues du matriarcat afin de lutter contre le patriarcat : des onguents (agissent sur le corps), des philtres (agissent sur les émotions), des potions (agissent sur l’esprit), des poisons
Les sorcières (les dirigeantes des lillith) reçoivent du matriarcat des familiers (de petits animaux surévolués génétiquement qui peuvent communiquer : souvent des chats, des corbeaux ou autres).
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Sujet: Re: Big Father - cadre dystopique pour profiler Ven 11 Déc - 23:31
Sexualité :
Dans le patriarcat, la sexualité peut être bridée ou au contraire favorisée. Pour une Marie, la sexualité est uniquement procréative. Lorsque son cycle est le plus propice, la Marie attend le patriarche pour le devoir conjugal. Aucun plaisir n’est recherché : c’est même une faute grave. La Marie attend sur le lit conjugal, dans un simple tablier blanc. Les parties honteuses sont dégagées et l’acte sexuel lui-même se produit dans le silence et le recueillement. C’est parfaitement le contraire, concernant les Madeleines. Comme celles-ci sont infertiles, il n’ y a aucun risque de procréation. Toutes les frivolités et les excentricités sont encouragées si elles satisfont les fantasmes et les lubies des patriarches. Certaines Madeleines, appelées Excentriques sont ainsi spécialisées dans une perversion ou une originalité peu courante. Les excentriques sont très courues, recherchées et des entremetteuses vont recueillir rituellement les lubies des patriarches pour sélectionner l’excentrique qui saura assouvir son bienfaiteur. Les hétaires sont les meilleures Madeleines. Elles ne se contentent pas de sexualité exotique ou débridée mais sont fort habiles dans l’art de la conversation, les arts (en particulier la musique, la danse), le délassement (massage, écoute), la distraction (jeux de société). Les hétaires sont strictement surveillées par le clergé et doivent rendre des comptes régulièrement à un objecteur de conscience. Le danger est qu’elles exercent une emprise sur le bienfaiteur. Si cela arrive et pour le bien de son patriarche, l’hétaire sera affectée à un autre bienfaiteur. Dans le clergé, les prélats peuvent avoir la compagnie selon leur rang d’une ou plusieurs Madeleines. Le comportement attendu des prêtres est la Tartufferie, une sorte d’hypocrisie sociale codifiée. Plus le prêtre est luxurieux et plus il doit aborder un langage chaste, et sexuellement rétrograde. Les excentriques au service des prélats sont souvent expertes en déviances et autres perversions. Concernant la plèbe, la situation dépend du sous groupe de plébéien considéré. Les ouvriers et les ouvrières sont ainsi chimiquement asexués. Les soldats afin de décupler leur agressivité voient leur caractère sexuel renforcé. L’armée patriarcale dispose ainsi de contingents entiers de Réconforts, des plébéiennes en uniforme qui assurent le « repos du guerrier » dans des baraquements dédiés. Les multiplicatrices sont l’équivalent des Maries pour la plèbe. Elles ont la fonction d’assurer les naissances d’un grand nombre de plébéiens. Ce sont de vraies poules pondeuses, toujours enceintes. Elles reçoivent la visite éphémère des Semeurs, qui sont sélectionnés génétiquement pour rendre visite aux Multiplicatrices dans la pouponnière. Les Arrangeurs sont des généticiens du clergé qui conçoivent les sous types de plébéiens. Il y a de nombreux sous types, sélectionnés selon leur force, leur adresse, leur robustesse. Chaque sous type porte un nom biblique Goliath, David ou Melisebech inspiré des caractéristiques qui lui sont propres. Les enfants plébéiens sont élevés en collectivité par des représentants du clergé, les Doctes et leurs assistantes plébéiennes qui leur prodiguent un simulacre affectif. Les Doctes pratiquent les sévices physiques sur les chérubins récalcitrants ou désobéissants.
Le Patronage : L’organisation du monde professionnel est directement inspirée par l’idéologie du patriarcat. Les Directeurs sont des patriciens appelés Patrons. Le patron est bien plus qu’un supérieur hiérarchique. Il a en charge ses subordonnés comme un père ses enfants et intervient dans leur vie personnelle et intime. Les employés plébéiens portent l’uniforme spécifique de leur fonction. Il faut préciser que le monde corporatiste est parfaitement sexiste. Les femmes sont aux postes d’exécution (secrétaires, assistantes, infirmières, femmes de ménage) et les postes prestigieux sont tous réservés aux patriciens ou à leurs suppôts plébéiens, les contremaitres managers. Les fileuses et les caissières sont toutes des femmes et les techniciens tous des hommes. Les rapports entre collègues sont très condescendants envers les femmes. On n’associera jamais une travailleuse à une prise de décision, mais en revanche si elle veut faire un café pour détendre l’atmosphère, ce sera très apprécié. Les hôtesses d’accueil sont considérées comme des meubles seyants et parfumés qui mettent tout le monde dans de bonnes dispositions.
Le réseau : Il existe 3 internets dans le patriarcat : Le réseau plébéien est un espace digital d’aliénation, de consommation et de surveillance. Les techniques les plus efficaces de behaviorisme et de psychologie sociale sont employées pour remplacer l’existence réelle du plébéien par un simulacre attrayant appelé expérience. Tous les objets sont connectés et équipés de myriades de capteurs. Le réseau secret est l’internet des patriciens. Ils peuvent aisément espionner les plébéiens et ont accès à des vastes ressources politiques ou économiques ainsi qu’à des informations non falsifiées par la propagande officielle. Le réseau divin est l’internet du clergé. C’est un vaste espace de savoir, de science et d’art. On y trouve aussi d’immenses ressources sur le monde ancien, et l’histoire non falsifiée par les chroniqueurs et les hagiographes. Il existe aussi un réseau complétement interdit : la Matrice : il s’agit de l’internet de la résistance et du matriarcat. Fabuleusement avancé technologiquement, il offre de nombreux espaces en réalité virtuelle ou ajoutée. Les Pandores sont de petites boites noires qui donnent accès à la matrice.
La Nature :
La nature est elle-même découpée en plusieurs zones réservées à une classe précise. La zone plébéienne est un espace complétement artificiel et factice constitué de parcs d’attractions, de zoos peuplés d’animaux factices (en fait des robots), de stadiums hérissés de capteurs et de simulacres de parcs à la gloire des hauts patriarches. La zone patricienne est entre autre constellée d’immenses zones de chasse. La chasse et le safari sont le passe-temps favori des patriciens. Tuer avec sadisme est un art surtout si le gibier n’est pas comestible. Les patriciens rivalisent en chasses somptueuses et munificentes concourant à celui qui ramènera les plus beaux trophées. La tauromachie est aussi très en vogue dans le cœur du patriarcat. La zone religieuse est une suite de sites archéologiques, de musées et auditoriums qui permettent au clergé autorisé de se confronter à l’ancien monde. Il y a de nombreuses bourgades vitrifiées par les anciennes guerres.
Les friches Les friches sont la frontière toujours mouvante du patriarcat ou les armées futuristes se heurtent aux rebelles et terroristes en de terribles guerres asymétriques. Les groupes et bandes de rebelles ont gardé des vestiges culturels, politiques ou religieux de l’ancien monde : on peut y trouver des bandes de communistes, libertariens, fascistes, catholiques ou d’authentiques démocrates. Les bandes des friches reçoivent le soutien logistique et militaire du mystérieux matriarcat. Il faut comprendre que le patriarcat a les moyens militaires de détruire toute vie dans les friches. L’existence d’une zone à conquérir et d’un adversaire diabolisé à abattre renforcent la cohésion sociale dans le patriarcat. Au final, les friches sont nécessaires à la pérennité du patriarcat. Cinématographiquement les friches ont beaucoup de succès : les néo westerns sont un outil au service de la propagande des pères. Des femmes frivoles et hystériques sont capturées par des terroristes sauvages et brutaux puis libérées par de beaux et mystérieux patriarches au sourire condescendant et légèrement moqueur.
Les Lillith : Les femmes qui ont pris le maquis dans la clandestinité des grandes métropoles du patriarcat sont devenues de véritables icones vivantes, des héroïnes aux talents exceptionnels, capables de merveilles contre les dogues du patriarcat. Elles reçoivent l’aide technologique du Matriarcat : armes terrifiantes, équipement furtif, avions hypersoniques, drogues de combat, réseau matriciel. La philosophie des Lillith est la Chrysalide : les rebelles cherchent à se métamorphoser physiquement et spirituellement. Physiquement, en devenant transhumaines, spirituellement en s’inscrivant dans un idéal féminin émancipateur : night witches, amazones, stalkeuses, artistes martiales, savantes-sorcières, aviatrices, artistes inspiratrices, amantes, poétesses. Sexuellement, elles pratiquent un mélange entre le libre amour anarchiste et le fin amor des troubadours. Beaucoup se revendiquent pan sexuelles et poly amoureuses. L’Amour qui est le crime suprême du patriarcat est l’inspiration des Lillith. Et ça marche : les Lillith sont irrésistibles et font trembler le patriarcat. Grace à leur imagination, leur inspiration et l’usage d’une technologie émancipatrice, les Lillith sont devenues un réel danger pour les pères.
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Sujet: Re: Big Father - cadre dystopique pour profiler